Les doigts dans l’onde!


Quand je trempe mes doigts dans l’eau du lac, c’est parfois pour la température. Mais, c’est toujours pour regarder mes doigts traverser la surface; alors naissent des vagues qui vont s’allonger dans l’onde!

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Pas à pas, vient l’Automne!


Je pense à la braise d’automne
Qui est là, pour les flambées
.

Le volet, épuisé,
Couine comme un bébé
Et le vent, brusquement,
Hurle comme un enfant.

Je pense à la chair des pommes
Qu’on ne va pas ramasser.

Je vois les clous cloutés
De la pluie se planter
Et le tonnerre blanc
Fait peur à mon enfant.

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Sur moi coulait l’eau!

Je me suis agenouillé dedans le ruisseau. J’avais un peu soif et surtout j’avais chaud. J’ai brisé mon visage en milliers de reflets et sur moi coulait l’eau! L’eau tombait en gouttes creuses, lentes, emportées par la vague lisse. Déjà, venait vers moi mon visage!

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A la terrasse d’un café!


Monsieur, le midi trente,
Se buvait un café.
Il n’avait pas de ventre,
N’était pas endetté
Et il votait au centre,
Se montrait cavalier.
Monsieur, le midi trente,
Se buvait un café.

Madame passait par là.
Le hasard de ses pas
L’amenait toujours là.
Là où, le midi trente,
Monsieur buvait un café.

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Tout jeune et blanc-bec!


J’ai levé mon doigt, pour le regarder; je croyais qu’il me parle.
En fait, non, il me montrait mon nez.
Le petit merle noir, tout jeune et blanc-bec, s’est envolé à ce geste.
Il sautillait dans l’herbe verte, par petits bonds notoires.
Ce qui l’intéressait, c’était une miette, pas très loin de moi.
Il était de jaune et de noir, satiné-printemps.
Il était beau comme un miracle; le miracle est enfant!

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