
C’est quelque chose qu’on ne peut pas comprendre,
La loi qui régit les anges!
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Une petite pièce de puzzle,
C’est un tas de doigts de pieds.
Si elle fait un peu la gueule,
C’est qu’elle se sent rejetée.
Une petite pièce de puzzle,
C’est du carton coloré.
Et si tu la laisses toute seule,
Elle va se dénaturer.
Elle ne sait pas vivre seule
Et elle regarde ses pieds.
Alors ne sois pas bégueule,
Ne laisse personne de côté!
Sans cette pièce, ton puzzle,
Risque d’être un peu raté.
Un puzzle n’a de la gueule,
Qu’avec tous ses pieds liés.
La pièce qui était si seule,
Tu viens de la ramasser.
Il est bien beau, ton puzzle
Et le tableau est complet!
Te souviens-tu de la broche
Que je t’avais fabriquée,
Avec du vent mis sous cloche,
De la lumière tamisée?
Te souviens-tu de l’anneau
Que tu m’avais fait porter
Et de ce frêle chant d’oiseau
Dont tu l’avais incrusté?
Te souviens-tu de la danse
Qui nous avait enlacés?
J’avais les mains sur tes hanches.
J’écrasais un peu tes pieds.
Cesse un peu tes cris, veux-tu;
Tu me fais grincer des dents.
Tu n’es pas seul dans la rue;
Essaie d’être un peu décent.
Cesse un peu tes cris aigus
Et tes caprices d’enfant.
Toi, tu ne penses qu’à ton cul
Et tu en deviens méchant.
Cesse un peu tes cris pointus;
Tu me crèves les tympans.
Et ne chie pas dans la rue,
Pour emmerder les passants!