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Un homme doux est un homme;
Et, un homme dur, c’est un con!

C’était ce matin; je marchais dans la rue. Un petit black me demande du feu pour rallumer son mégot de blonde, probablement ramassé.

— C’est quoi ton prénom?
— Mamadou.
— Et t’as quel âge?

Il sursaute, puis il me répond:

— 17 ans.
— Tant mieux, parce que si t’étais plus jeune, je t’aurais pas donné.

Il me rend mon feu; je lui donne mon fond de tabac.
Je lui tends ma main; il me la serre.

— Tu es gentil! (sourire)
— Non, je suis comme toi, mais en plus vieux. (sourire)

Il n’y a pas eu d’autres mots. Il a rejoint son pote, plus loin, jetant le mégot.

Il était tout tranquille; j’étais tranquille, aussi.

C’est leur grimace de crapaud qui dégueule,
Quand ils veulent éviter leur assiette.
Faut pas te préprétionner!


« Toi, tu reviens bouffer; Tu finis ta gamelle;
Ta gueule, on s’entend plus! » Tu les ressers.
« Table, vaisselle, balai, surtout, engueulez-vous!
Je ne veux pas un bruit. »

Ils sont trois; ça en fait pas une armée!

L’enfant aime le poisson,
Avec la sauce-citron;
Il aime bien sa maman
Qui cuisine pour ses dents.

Le poisson n’est pas bon;
Il est un peu poison
Et l’enfant est tout blanc,
Comme devient sa maman.

L’enfant aime le poisson,
Avec la sauce-citron;
Il aime bien sa maman
Qui cuisine pour ses dents.

Ton poisson est trop bon,
Un peu juste en cuisson.
Si je suis indulgent,
Je dois à toi, maman.

L’enfant aime le poisson,
Avec la sauce-citron;
Il aime bien sa maman
Qui cuisine pour ses dents.

C’est comme la porte du frigo, le bonheur; ça fait toujours de la lumière!

J’écris enfin ma lettre
Et me fige pour pâlir.

C’est pas des mots de maître,
Ni des mots pour chérir;
C’est même pas des mots nets.
Ah, migraine et dormir!

Quand je reprends ma lettre,
Je me fais un sourire.

Je suis un puits de douceur et de sainteté, quand je ne mens pas.

Roule vers ton été; elles sont là, les nouvelles!

Je t’écris avec des mots
Réduits à l’arête des os.

C’est le café-fumée,
Dessus le banc de froid.
Mon roi enfin couché,
Sur le plateau de bois.
C’est l’ambiance de l’été,
Quand tu es encore là.

Je t’écris avec des mots
Détruits et j’en fait un pinceau.

Le mot qui est une pommade doit parler de vérité.