Il est passé, hier!

Il marche, sans cahots. Il ne laisse pas de traces.
Il passe et vous effleure, de son sourire fatigué.
Il va du point A au point B, puis du point B au point C.
Il suit un peu les saisons, mais sans les écouter.
Celui-là a dû refaire, plusieurs fois, l’alphabet.

Avant tout, il reste discret. Seuls, les chiens le voient.
Ils rappliquent dés qu’il apparaît. Ils le questionnent!
Il leur parle de l’automne et du vent dans les prés.

Les enfants, eux aussi, l’aiment bien.
Lui, il les supporte, pour leur curiosité.
Avec eux, il devient un peu plus prolixe.
Il invente des vérités. Il est réponse invariée :
Être libre, disponible, laisser le vent le porter!

Il se repose un peu, boit de l’eau, se cherche à manger.
Il travaille un peu, parfois, quand c’est nécessité.
Les adultes l’invitent, mais sans vraiment l’aimer.

Il ne restera pas. Il n’y a rien pour lui, là.
Peut-être, il repassera, dans quelques mois!

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