Ils t’ont abandonné!


Tu apparaissais souvent.
Tu avais tes seize ans
Et tu vivais dans le gris.

Tu parlais tout doucement.
Tu disais ton tourment
Et tu te montrais gentil.

Dans le grand appartement,
Tu ne restes pas longtemps.
Tes deux parents sont partis.

Tu étais frêle et changeant,
Tu vivais hors du temps.
C’était bien plus de minuit.

C’était il y a longtemps,
On fait venir des gens.
Alors toi, tu t’es enfui!

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Quand on se regarde!

Je ressens ce que tu m’envoies,
Je ressens comment tu me vois.
Et les émotions partagées.

Je vois comment tu me reçois,
Je vois que je ressens pour toi.
Et ce que l’on va se garder!

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Dans un angle noir!


Et le grand ange noir
Se décolore les yeux.
Et, devant son miroir,
Il ne peut trouver Dieu.

Du trottoir au trottoir,
C’est bien aventureux
De franchir le hasard,
Pour aller trouver mieux.

L’ange est né, dans le noir,
Sans le regard de Dieu.
Il est né, sans espoir
Et il fait ce qu’il peut.

C’est écrit et notoire.
Tu dois ramer pour deux
Et bouger tes nageoires,
Si tu veux être heureux.

Si, dans ton angle noir,
Tu ne vois que du vieux,
Consulte l’ange noir,
Quand il ouvre ses yeux!

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Quand le jour est veillée!


Tu redores les couverts,
Pour te désennuyer.
Tu te parles à l’envers,
Pour mieux te tutoyer.

Ce petit caramel
A bien voulu passer.
Tu te grattes les aisselles,
Campes à la cheminée.

Tu refais la vaisselle,
Pour te désemmerder.
Le recours aux poubelles,
Pour t’aller promener.

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Ecoutez, bande de cons!


Vous voulez ma chanson?
Je vais vous contredire.
Ecoutez, bande de cons,
Car ça peut vous servir.

Si je dis un truc bon,
Vous allez m’applaudir.
Si je dis un truc con,
Vous allez me pourrir.

Terminée, ma chanson,
Je n’ai plus rien à dire.

Ecouter, tristes cons,
Ce n’est pas se salir!



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Des fois, ça démange!


Des fois, ça démange
De tuer des rats.
De vendre des anges,
De pendre des chats!

Refaire la vidange
Et penser à toi,
C’est plutôt étrange,
Je n’arrive pas.

Des fois, ça démange
De foncer tout droit,
Sur le bruit étrange
Que l’on cassera!

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Qui le mène à l’église!



C’est trop soudain, soudain.
Le grand Gustave Machin,
Qu’on a serré la main,
Il est mort en église.

Si le petit va bien?
Son menton est le tien.
Et c’est un technicien,
Il amasse les devises.

C’est trop vilain, vilain.
Le grand Gustave Machin
A fait un orphelin
Qui le mène à l’église!

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L’ombre est de retour!


On t’envoie dans ta chambre,
Pour aller te coucher.
Ta chambre est en décembre,
Tu erres comme un damné.

Tu es froid, incolore,
Quand tu es allongé.
Tu es presque indolore,
Comme un jouet cassé.

Allongé dans ta chambre,
Tu vois se transformer
L’ombre qui, en décembre,
Est venue t’étrangler.

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