Quand le jour est veillée!


Tu redores les couverts,
Pour te désennuyer.
Tu te parles à l’envers,
Pour mieux te tutoyer.

Ce petit caramel
A bien voulu passer.
Tu te grattes les aisselles,
Campes à la cheminée.

Tu refais la vaisselle,
Pour te désemmerder.
Le recours aux poubelles,
Pour t’aller promener.

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Ecoutez, bande de cons!


Vous voulez ma chanson?
Je vais vous contredire.
Ecoutez, bande de cons,
Car ça peut vous servir.

Si je dis un truc bon,
Vous allez m’applaudir.
Si je dis un truc con,
Vous allez me pourrir.

Terminée, ma chanson,
Je n’ai plus rien à dire.

Ecouter, tristes cons,
Ce n’est pas se salir!



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Des fois, ça démange!


Des fois, ça démange
De tuer des rats.
De vendre des anges,
De pendre des chats!

Refaire la vidange
Et penser à toi,
C’est plutôt étrange,
Je n’arrive pas.

Des fois, ça démange
De foncer tout droit,
Sur le bruit étrange
Que l’on cassera!

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Qui le mène à l’église!



C’est trop soudain, soudain.
Le grand Gustave Machin,
Qu’on a serré la main,
Il est mort en église.

Si le petit va bien?
Son menton est le tien.
Et c’est un technicien,
Il amasse les devises.

C’est trop vilain, vilain.
Le grand Gustave Machin
A fait un orphelin
Qui le mène à l’église!

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L’ombre est de retour!


On t’envoie dans ta chambre,
Pour aller te coucher.
Ta chambre est en décembre,
Tu erres comme un damné.

Tu es froid, incolore,
Quand tu es allongé.
Tu es presque indolore,
Comme un jouet cassé.

Allongé dans ta chambre,
Tu vois se transformer
L’ombre qui, en décembre,
Est venue t’étrangler.

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Qu’ont-ils dans le crâne?



Les tours et contours
De ton cerveau
Valent bien le détour,
Pour un cerneau.

Les tours et recours
De ce cerveau
Ne sont un secours
Que très bientôt!


C’est un calembour
Qui vaut zéro.
Un sourire-bonjour
Pour les blaireaux.

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L’évidence est tabou!


En mots-tabous,
J’ai l’évidence.
C’est, peu ou prou,
Tel une croyance.

En phonétique,
Il a un sens.
En république,
C’est une offense.

Ce mot tragique,
Par excellence,
Est une réplique
Sans importance.

Ce mot jaloux
Redonne un sens
Et fout des poux
A toute l’engeance!

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Approchez, m’sieurs-dames!


De la pommade pour les poux
Et une gomme invisible,
Un billet de tombola!

Vous qui parlez devant moi,
Est-ce du charlatanisme
Que vous criez par la voix?

Un peu de l’ oeil de Vishnou,
Un poème répréhensible
Et de la mort pour les chats!

Vous qui hurlez devant moi,
On dirait du satanisme,
Une saleté comme ça!

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Car c’est un temps de guerre!


Tu renverses tout, par terre,
En cherchant de la pommade.
Pour prendre soin de ton frère,
Tu renonces à la parade.

Tu n’as pas revu ton père,
Parti pour une embuscade.
C’est au fond du presbytère
Que ta mère soigne les malades.

Le petit dort, comme une pierre,
Quand tu lui contes ta salade.
Et tu ressors par derrière,
Pour une courte escapade.

C’est un vilain temps de guerre,
Mais l’oiseau fait son aubade.
Tu es vif comme un éclair,
Chair et plumes pour la parade!

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