
Quand te regardes les fêlures et les larmes, sur le visage
de ta poupée, tu comprends pourquoi elle s’est figée.
Tu sais qu’elle ne va pas changer.
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
L’esprit de Zathacan brûle en toi.
Tu es dieu, à moitié ou à demi.
Si Zathacan fait de toi un roi,
Il entrera plus vite dans ton esprit.
L’esprit de Zathacan gronde en toi,
Il inonde de peur tes ennemis.
Zathacan prend possession de toi,
Tu feras même peur à tes tout petits!
Zahacan est dieu, sans foi ni loi.
Il est le seul dieu que l’on ait maudit.
Comme on ne veut pas de lui, en bas,
Zathacan est un dieu qui se tapit.
L’esprit de Zathacan tremble en toi,
Un vieux l’a reconnu, mis à merci.
L’esprit de Zathacan sort de toi.
Zathacan est le seul dieu qu’on poursuit!
Arrivé au village,
Tu t’assois d’un poids lourd.
Dénonce et commérage
Te regardent d’un oeil sourd.
Deux ont vu ta détresse,
Se sont penchés vers toi.
T’ont donné une adresse,
A manger et un toit.
Tes gamins, à l’école,
Jouent avec leurs copains.
Ils sont pistés, pas drôle,
Par de bien vilains chiens.
Ne pas te voir en frère,
Te refuser l’asile,
D’humain c’est le contraire.
Oh, mais quels imbéciles!
Ne leur jette pas la pierre
D’être humain puis objet,
En connaître la misère,
Peut bien leur arriver!