Ce n’est pas utile,
C’est ostentatoire.
C’est bien trop futile,
Trop combinatoire.
Humeur imbécile,
C’est un grand hachoir.
Carrément débile,
C’est un cacatoire!
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Si tu crois pouvoir longtemps:
— Partager en monopolisant
— Compenser en dévorant
— Donner en convertissant
Ou:
— Sauver en éradiquant
— Libérer en opprimant
— Protéger en discriminant
Si tu veux:
— Devenir maître en étant servant
— Faire le modeste en tonitruant
— Promettre en mégotant
Tout aussi stupide, vouloir:
— Conduire en dormant
— Téléphoner en nageant
— Vieillir en rajeunissant
Malhonnête, traître à tout engagement!
C’est peut-être deviser en serpent que de t’imaginer disparaître à la fin, en couinant.
Potion amère que le fond restant!
Un a dit:
L’humanité, c’est comme de la merde séchée. Tant que tu ne mets pas le doigt dedans, ça ne sent pas mauvais!
Ne disons pas Pa.., disons plutôt A..!
Si tu attaques,
Sans être cité.
Si tu attaques,
Te sentant visé.
Pis que foutraque,
Tu montres l’excès.
Alestine,
On te lamine.
Alestinien,
Traité comme un chien
Alestinais,
Méchant contrefait.
Alestinois,
Armée contre toi.
Alestinain,
Lui aussi humain!
Alestine,
On t’assassine!
Il n’agresse pas, l’innocent.
Tout juste il se défend.
Il saigne bien, l’innocent.
Bien mieux qu’un coupable!
Il sue la peur, l’innocent,
Quand il voit couler son sang.
On le laisse seul, l’innocent.
On réconforte le coupable!
Il est intraitable, le coupable.
Bêtement méchant, passable.
Il n’arrête pas, le coupable.
Addict aux cris de l’innocent!
Qui a tort, qui a raison?
Là n’est pas la question.
Coule le sang, à foison.
Est un vent d’oraisons.
A sonné l’heure de la moisson!
Je suis ce chien de malheur,
Voyant passer la douleur,
D’homme enchaîné, fers aux pieds!
Je suis ce chien de malheur.
Je suis ce chien qui a peur
De bientôt lui ressembler!
Je suis ce chien qui se terre.
Je suis ce chien qui espère
D’être, entre tous, épargné!
Je suis ce chien en erreur.
Je suis ce chien qui se leurre;
On ne vit pas sans les autres!
Loi naturelle, mais bien notre?
Le chien ne veut plus se taire,
Quand on s’en prend à ses frères.
Le chien, malgré le danger,
Veut en homme se transformer!
A regarder passer l’heure,
Augmente la taille du collier.
Avec ses frères et ses soeurs,
Il entend bien résister!
Mais, où ça nous mène?
Ces morts qui s’enchaînent.
Ces marins troublants
Qui sombrent en rêvant!
Mais, à quoi ça rime?
Discours pour la frime,
Fermer les frontières,
C’est un peu pervers!
Certains ont l’audace.
Braver les menaces,
Malgré les rapaces.
Vouloir faire en sorte
D’ouvrir grand leur porte,
A qui les exhorte!
Quand être solidaire
Paraît exemplaire,
Plus que nécessaire!
Il est indécent,
Le comportement
De nos gouvernants!
Il est salutaire
D’être humain sur terre.
Interdépendants,
Ce qu’on est vraiment!