
Elle a fleuri, fin juin.
Elle refleurit, fin août
Et son joli parfum
Arrive, au rendez-vous.
Je vous ai dit, fin juin :
Je la garde pour vous.
Si tu viens dans le coin,
Je t’en donnerai un bout!
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
« Un garçon emprunte 10 euros à son père très occupé,
Afin de lui acheter, de son temps, une petite heurée . »
J’ai beau t’aimer très fort,
Quand tu me contestes,
Je hurle à la mort
Et je te déteste.
Je ne suis pas capable,
De vraiment t’éduquer.
J’écoute les notables
Et te plie, à leur gré.
J’ai beau t’aimer très fort,
Quand tu te redresses,
Je te donne tort,
J’oublie mes promesses.
Je ne suis pas capable,
De bien te respecter,
D’être un père véritable,
Te laisser évoluer!
J’ai beau t’aimer très fort,
Quand tu me confesses,
Je te traîne dehors,
T’emmène à la messe.
Je ne suis pas capable,
Quand tu es en détresse,
De changer de vocable
Et d’user de tendresse!
C’est pas la peine de revenir
Et de décider de partir.
C’est pas la peine de tuer le chat
Et en plus, il n’est pas à toi!
C’est pas la peine de ressortir
Toutes tes pensées à maudire.
Et tu peux bien casser un plat,
C’est toi qui le répareras!
C’est pas la peine de repartir,
Tu sais que tu vas revenir.
Alors, nettoie un peu tout ça
Et va te coucher, dans tes draps.
C’est pas la peine de rétrécir.
Tu sais, je ne vais pas t’écrire.
Alors, plutôt qu’en faire un plat,
Viens te recacher dans mes bras!
Ce n’est pas un débat,
On peut croire qu’on échange.
Et ça fait un tabac,
Que le monde est étrange.
Chacun, dans son bastion,
En guerre de positions.
T’es sûr d’avoir raison,
Les autres sont des cons!
Je dirais qu’un débat,
Sans avis mitigé,
C’est gueuler, sur les toits,
Qu’on ne peut pas changer.
C’est chacun sa chanson
Et des preuves en béton.
A chacun la mission
De rafraîchir les cons.
Si je ne refuse pas,
Certes, de t’écouter,
Je me fie à ma foi,
En zone contaminée.
L’autre n’a pas raison.
On va, par précaution,
Lui donner un surnom,
L’envoyer en prison.
A défaut de débat,
Sortons-nous de la fange.
Si tu me parles de toi,
Je t’écoute, en échange.