
S’il a été violent? Ah, non. Il leur a pété les ratiches; ils ont juste
Assez de dents pour sucer un poireau. Il est là, il t’attend; je l’ai
Mis dans le frigo. Si j’ava été violent avec lui? Je crois pas, non.
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
C’est un oiseau qui gère ma vie;
Parfois, un poisson aussi.
Le dimanche, je leur jette du pain.
Aujourd’hui, j’ai pas d’appétit
Et, parfois, même je m’oublie.
Cette chance, je vois un écureuil.
J’ai ma famille qui vient lundi;
Ma dent me fait plus souci.
En revanche, je ne dors que d’un œil.
C’est un oiseau qui gère ma vie
Et, parfois, le ciel est gris.
Par prudence, je m’ai gardé du vin.
Et, peu après la déroute,
Vient le temps du désarroi.
Je vois mon âme qui doute
Et qui se défie de moi.
Des trucs que je contrôle pas,
Un univers de tout ça.
Comme une scène au cinéma,
Le vent me ramène chez moi.
Et, peu après la déroute,
Vient le temps du désarroi.
Je vois mon âme qui doute,
Qui veut plus se mettre au pas.
Une plaie dedans mes yeux,
Avec des revers honteux.
Une voix qui dit, en creux,
Que je ne suis pas comme eux.
Et, peu après la déroute,
Vient le temps du désarroi.
Je vois mon âme qui doute;
Tout à coup, je la vois pas.
Une courte notion du temps
Qui s’effrite très lentement.
Un mot qui revient, souvent,
S’incruster entre mes dents.