
A regarder sa malchance,
On se construit un enfer.
Un jour, par inadvertance,
J’ai choisi de laisser faire.
Depuis je peux, par avance,
Court-circuiter ma misère.
La vie, alors, recommence.
Là est le cœur de l’affaire!
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Je crois bien que j’ai le cœur sec,
Ce que tu dis me laisse froid.
Non, je ne suis pas une girouette,
Car je me suis lassé de toi.
Et ton miroir aux alouettes,
Tu me le sers, à chaque fois.
Je crois bien que j’ai le cœur sec,
Ce que tu dis me laisse froid.
J’essaie seulement d’être honnête,
De ne pas mentir, par ma voix.
Je ne suis pas une marionnette
Que tu fais bouger de tes doigts.
Je crois bien que j’ai le cœur sec,
Ce que tu dis me laisse froid.
Le patient de la chambre 102,
Cette fois, c’est un vieux monsieur.
Il respire mal, il manque d’air.
Il fait des bulles, dans son désert.
Le patient de la chambre 102
A de longs sourcils broussailleux,
Qui lui donnent un air si austère,
Qu’on en oublie ses beaux yeux clairs.
Le patient de la chambre 102
N’en est pas encore aux adieux.
Donc, ne l’enterrez pas trop vite.
Aidons-le, pour qu’il ressuscite!
Le patient de la chambre 102?
Oh, il va vraiment beaucoup mieux.
Il est complètement guéri,
Il lui tarde de rentrer chez lui!
Ce sont des rais de mémoire,
Dans une tête labourée
Pour que des graines d’espoir
Viennent s’y déposer.
Un peu de l’effet-miroir,
Mais rien de dénaturé.
Avec un vague désespoir,
Devant nos rêves mort-nés.
Ce sont les bonds de l’espoir
Qui nous font tant sursauter.
Alors que, dans la nuit noire,
On voit tout s’achever.
Pour revoir germer l’espoir,
Il faut se faire jardinier.
Le voisin a un semoir,
Il va venir m’aider.
Pourquoi ai-je parlé du noir?
On est en pleine journée.
Comment se porte l’espoir?
Il est en train de pousser!