
Toi là-bas, viens ici!
Tu sens bien qu’on m’a dit;
N’essaie pas la souris.
Si tu veux, on s’écrit,
Ce soir avant le lit
Et on lit ça jeudi.
Si tu peux, t’as envie,
On s’assoit près d’ici.
Tu seras pas puni.
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Si tu ôtes la peau-glue
Qui te barre les yeux?
C’est-y pas, morte-vue,
Que l’on te verrait mieux.
Si tu lèves ton cul,
Si tu casses les oeufs,
Je rajoute par dessus
De ce vin qui est vieux.
Si tu ôtes la peau-glue
Qui te barre les yeux?
C’est sûr, c’est convaincu
Que, toi, tu verrais mieux.
Tu réchauffes ton cul
A la flamme de mon feu.
Je ne me souviens plus,
Mais tu riais un peu.
Si tu ôtes la peau-glue
Qui te barre les yeux?
Tu sauras, par ta vue,
Qu’on peut se voir un peu.
J’ai mis l’oeil à ta porte
Et j’ai toqué l’entrée.
T’y vas pas de main-morte,
Quand tu veux te cloîtrer.
Quand tu fais de la sorte,
J’ai mes genoux tremblés.
Tu deviens nature-morte
Et sens le renfermé.
J’ai gueulé, à voix forte
Et j’ai beaucoup sonné.
Tu es derrière la porte
Et tu tournes la clef.
Quand je viens à ta porte,
C’est pour mieux te trouver.
Mes mots sont lettre-morte
Et reposent dans l’entrée.
Tu refermes la porte
Et nous fais un café.
De ta voix pas très forte,
Tu tentes de m’expliquer.