Mais, t’as aussi des yeux!


Si tu ôtes la peau-glue
Qui te barre les yeux?
C’est-y pas, morte-vue,
Que l’on te verrait mieux.

Si tu lèves ton cul,
Si tu casses les oeufs,
Je rajoute par dessus
De ce vin qui est vieux.

Si tu ôtes la peau-glue
Qui te barre les yeux?
C’est sûr, c’est convaincu
Que, toi, tu verrais mieux.

Tu réchauffes ton cul
A la flamme de mon feu.
Je ne me souviens plus,
Mais tu riais un peu.

Si tu ôtes la peau-glue
Qui te barre les yeux?
Tu sauras, par ta vue,
Qu’on peut se voir un peu.

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Il vient à ma rencontre!


Il y a un truc qui me bouffe de l’espace, en ces temps
Et je sais pas c’est quoi. Si je tente, il va se cacher.
J’ai beau penser aux tomates, il est après moi.
Une errance. Si je rentre, il vient me gâcher.
Il y a un truc qui me hante; il va se montrer.
Je l’attends; il vient à ma rencontre.

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J’y travaille!



J’y travaille,
Avec mes mains en braille
Qui ne savent plus que.

J’y travaille,
Avec de la mitraille
Dans le fond de mes yeux.

J’y travaille,
Avec, dans les entrailles,
Un genre de chien peureux.

J’y travaille!

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Dedans ton frêle esquif!


Tu boutes vers le récif,
Car tu veux plus l’affaire.
Des à-coups progressifs
Et puis tu laisses faire.

Quand tu cognes au récif,
Tu repars de travers.
Encore, tu es captif
Et c’est encore hier.

T’apprends rien du récif
Et tu perds ta polaire.
Tu deviens excessif
Et trop tu considères.

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A ta porte d’entrée!



J’ai mis l’oeil à ta porte
Et j’ai toqué l’entrée.
T’y vas pas de main-morte,
Quand tu veux te cloîtrer.

Quand tu fais de la sorte,
J’ai mes genoux tremblés.
Tu deviens nature-morte
Et sens le renfermé.

J’ai gueulé, à voix forte
Et j’ai beaucoup sonné.
Tu es derrière la porte
Et tu tournes la clef.

Quand je viens à ta porte,
C’est pour mieux te trouver.
Mes mots sont lettre-morte
Et reposent dans l’entrée.

Tu refermes la porte
Et nous fais un café.
De ta voix pas très forte,
Tu tentes de m’expliquer.


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Le ciel est gris et pleuté!


Le ciel est gris et pleuté.
Le vent est un peu glacé
Et la brume racle les prés.
Le chemin est tout mouillé.

Le ciel est gris et bleuté.
Le vent s’est un peu calmé,
La brume veut se retirer.
Le chemin s’est essoré.

Mets tes habits à sécher,
Le vent va s’en occuper.
La brume ressort de ton thé,
Le chemin s’est arrêté.

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C’est comme ça que je sais!



Des échos qui me reviennent,
C’est comme ça que je sais.
Les histoires qui me parviennent
Ne viennent que bien après.

Ce sont des mots qui s’enchaînent,
Une voix dans le secret.
Les échos se font sirène,
Et si on embarquait?

Doucement, je te ramène.
Il y a des à-peu-près.
Vole au vent, sans dieu, sans chaînes
Et n’ai plus de regrets!

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