Catégorie : Messages vers les gens!

— Parce que, en fait, …
— Mais pourquoi? Dis-le moi!
— J’ai pas pu, c’est net.
— Je sais, car j’étais là.

— Par ce que, en fait,
Je ne peux plus faire ça.
Tu trouves pas ça chouette?
Je m’aime bien mieux comme ça.

— Je te crois, c’est net.
Tu sais, j’ai vécu ça.
Je me sais ablette,
Je suis pas poisson-chat!

Oh, c’est pas marqué sur leur nez!

Ceux qui viendront pour te bouffer
Et ceux qui viendront pour t’aider...
D’autres viendront pour s’absenter.

Non, c’est pas marqué sur leur nez!

Mais, dormir à tout jamais,
C’est simplement le néant.
Pourquoi, même si tu rêvais,
Ce serait intéressant?

Je n’ai rien d’un martyre,
Je descends pas plus bas.
S’il faut que tu chavires,
Je vais pas avec toi.

S’il faut que tu expires,
Ne t’en prend pas à moi.
Je n’ai rien d’un martyre,
Je ne te dois pas ça.

Finis pas en martyre,
Je ne serai pas joie.
Et garde ton sourire.
Surtout, n’insiste pas!

Je me suis déplacé une arête
Et j’ai mal, c’est pas permis!

Et quand je me déchaise,
J’ai tout l’air d’une chaise.
Et même si ça va mieux,
J’ai toujours l’air d’un vieux.

Je suis un désossé des arêtes.
Je crois, c’est une lombalgie!

Je vais me faire du mal,
A force de la fermer.
Mais, ce gars, c’est une cale,
On peut pas mieux trouver.

Je vais me faire faucille
Et puis le découper.
Ce gars, c’est trop une bille.
C’est assez, la moitié.

Avec un vrai recul,
Je peux pas l’encadrer.
S’il revient, je l’encule.
Faut pas exagérer!

Le soleil d’automne, c’est un soleil pour les convalescents.
Alors, je m’y transate, je m’y pénate, dés que j’ai le temps.
Et je me livre à ses pattes, pour pouvoir ressentir le vent…

Ma maison à moi, c’est une île bien tranquille.
Je crois qu’elle flotte, je mévois, dedans un port de ville.
Sur leurs coquilles de noix, mes voisins de ville
Font, tous, un peu comme moi, sur une eau immobile.
Et on se côtoie, quand s’accostent nos îles.
Sinon, on reste chez soi, où la vie est facile.
Et s’il faut vivre au pas, rester bien docile,
Dans nos îles, nous, on est rois. On est des rois civils…

Les cornards du bon-aloi
Vont venir nous servir
Leur soupe toute prête.

Et les riflards du bon-droit
Viendront tout anéantir
Et tuer les miettes.

Nos ailes de papillons se rétractent.
Enfin, nous pouvons marcher.

Je sais que je vais faire ce choix
Et puis le regretter.
Je m’en fous, car, quand je te vois,
Je me sens concerné.

Je sais que je vais faire ce choix
Et puis m’y engager.
Je m’en fous, car je suis comme ça,
Je ne peux pas changer.

Et, un jour, nos ailes se contractent.
On peut, de nouveau, voler!