
Il était mort,
Très calfeutré.
Un coffre-fort
Matelassé!
Il était mort,
Tout empêtré.
Ça pue la mort,
Sur les côtés.
Il était mort,
Très réveillé.
Longtemps encore,
Sans plus bouger!
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Il pleut, c’est la nuit.
Il fait beau, le jour.
La pluie rafraîchit,
Arrose les labours.
Le merle gentil
Chante les amours.
Sortent les semis.
Le grain, alentour!
Et après la nuit,
S’active le jour.
Et c’est pain béni,
La joie est au four!
Il pleut, c’est la nuit.
Il fait beau, le jour.
Le jour d’aujourd’hui
Arrive, à son tour.
Modéré part. Ventre mou,
Ce n’est pas dans sa nature.
Modéré part. Ventre à clous,
Il en a plein ses chaussures.
Si Modéré est parti,
Excessif, lui, est resté.
Même s’ils étaient bons amis,
Ils vont devoir se quitter.
Modéré part, vent debout
Et comme à contre-culture.
Modéré part, vent jaloux.
Il recherche une ouverture.
Excessif n’a pas envie
De vraiment se rebeller
Et comme les êtres à soucis,
A du mal à s’adapter!
Ce Ra-ta-toum forcené,
Qui vient me troubler le nez,
Sort de ce marteau-piqueur
Qui ne craint pas la chaleur.
Pourquoi cet insecte à piles
Vient me causer imbécile?
Pas moyen de roupiller,
Car il faut bien se gratter.
Et si la sieste m’habite,
Sous forme d’envie subite,
A l’idée d’être emmerdé,
Je préfère m’abstentionner!
C’est pas comme d’habitude,
Elle est d’humeur chagrine.
Et ses incertitudes
Lui colorent les narines.
Une fois n’est pas coutume,
Il faut qu’elle assassine
Une patate, deux agrumes,
Bousculant la cuisine.
Une vilaine inquiétude
A remplacé ses rides.
C’est pas comme d’habitude,
La chaise est toujours vide!
Las, des pensées posthumes
La malmènent, en cuisine.
Elle file sur le bitume,
Pour attendre sa ruine.
Voilà les potins,
Jules est orphelin.
Mes fleurs, au jardin.
Le vilain crachin.
La mode de Paris
Et le temps d’ici.
Le manque d’appétit
Et le Saint-Esprit!
Le dos des anciens.
L’âge des gamins.
Le vert vous va bien!
Et ce temps de chien.
La pluie, le beau temps
Et les sentiments.
Le nombre de dents.
C’est encourageant!
Voilà, les potins.
Il pleuvra demain.
Oh dieu, ces crétins!
Que vienne le malin.