
C’est comme une crème d’azur
Du blanc le bleu le plus pur
Puis, c’est un filet d’argent
Qui ondule comme un serpent
Au loin, une fleur sauvage
Griffe l’amant de passage
C’est dans le rouge du sang
Qu’un jour viendra ton enfant
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
La lune était voilée d’opale; le nuage flottait. Le soleil, au loin, était sur sa fin. Le vent était pâle et l’effraie appelait. Je voyais très peu d’étoiles. Le regain déroulait son parfum; j’entendais craquer les genêts. Mon frère allait arriver; il ramenait l’eau. J’étais persuadé d’avoir ramassé assez de bois.
Je marche dans le silence
Et le silence fuit mes pas.
Je ne sens pas de présence;
En fait, il n’y a que moi.
Je marche dans le silence
Et le silence suit mes pas.
Cette fois, la lumière blanche
Soigne la pierre qui a froid.
Je marche dans le silence
Et le silence boit mes pas.
Cela n’a plus d’importance,
Car je suis seul avec moi.