Main dans la main, c’est mieux!




Quel est ce temps de chien qui éteint ma lumière?
Quelle est douce, la main qui n’est pas adultère!
Ah, le vilain gourdin. Oh, quels beaux somnifères!
Une vie sans demain. Une erreur sur la terre?

De cette peau de chagrin, je ne peux me défaire.
Quelle est douce, la main de mon petit frère!
Je veux le sein des saints. Moi, je veux la Rivière!
Quelle est douce, la main de mon petit frère!

Facebooktwitter

Dérives 1!

Oh boue, salissure exquise, mère de toutes choses!

— Rien n’est plus beau, sur terre, que l’ombre de mes pas.
— Tout pas en avant se fait sur neige fraîche.
— La boue est une cire pour le sceau de mes pas.

— Cette boue délétère n’a rien d’un bon fumier.
— Sable, mirage asséché. Dommage!
— Mise au rabais, la trace de tes pas. Je reprends, derrière toi!

Facebooktwitter

Pardonnez-moi!

Tant qu’ils me corps-torturent, je ne parlerai pas.
S’ils me chimiquent-ordures, je finirai par parler.
Cassez-vous très vite et, surtout, ne restez pas là.
Elle vient, vite, la limite de ce qu’on peut encaisser!

Facebooktwitter

Ouaf, j’ai honte!

Mais quelle vie de chien,
Je vis, nom de dieu?
Pour avoir ma pâtée,
Je remue la queue!

Meurt un, pas bien loin,
Je ferme les yeux.
Mais quelle vie ratée,
Pour moi, nom de dieu!

Facebooktwitter

Qu’ai-je appris?

Je sais que je suis un chien du système.
Un de ceux qui croient être et que l’on mène!
C’est dur de penser, vraiment, par soi-même.

Seuls les tolérants ont un écho sur moi.
Heureusement, il y en a, ils sont sur ma voie.

Je t’ai fait morfler car on m’a inculqué!
Je n’ai qu’une peur, c’est de recommencer!
Me voir en merde me fait tétaniser!

Je n’ai plus vingt ans, il serait bien temps!

Facebooktwitter

De la grâce!

Ligne d’arrivée? La lumière!
Toucher la grâce? Avec mes doigts!
Avec mes sales pattes, mais pourquoi?

Moi, je ne la mérite pas.
Mon chemin ne s’arrête pas là.
Mais, pourquoi on m’appelle déjà?

Facebooktwitter

Hurlance!

Boiteux, penchant, il sort de nulle part.
Il est là, intègre et provisoire.
De son étui, il sort une guitare.
De sa voix, il nous conte une histoire!

Hurlance!

Il dit les choses que l’on ne voit pas.
Il se met debout, dans le noir.
Il nous conte ce qui se passe là-bas.
Et il se met à chanter l’espoir!

Hurlance!

Une mère vient lui donner à boire.
Il gratte les cordes de sa guitare.
Les gamins s’assoient sur le trottoir.
Les aînés le rejoignent, sur le tard.

Hurlance!

On est demain, il est déjà loin.
On a échangé les « au revoir ».
Il est encore bien long, son chemin.
Un très long chemin, pour, tous, les voir!

Hurlance!

Facebooktwitter

Coquecigrue! (Ou: Chante, beau merle!)

Je ne suis pas un bien-né,
Cuillère dorée, plume dans l’cul,
Pérorant à la télé.

Je ne suis pas aliéné,
Riche nouveau-né, parvenu,
Vantant les calamités.

A vouloir les écouter,
J’en suis tombé sur le cul.
Vite, éteignons la télé!

La girouette, sur le clocher,
Me chante un air convenu.
Je ne veux plus l’écouter!

Face au vent ou à peu-près,
Je me sors le doigt du cul,
Le lève, debout, tout dressé!

Facebooktwitter

Orthanc!

Pour moi, le paradis et l’enfer sont ici, sur Terre.
Ici et maintenant!
Ils se combattent et s’emmêlent.
Si profondément que l’on ne trouve à dire que :
C’est quoi, ce bordel?

La conscience de la vie prend des chemins troublants!

Facebooktwitter

En miettes!

J’ai trahi. On me tond, aussi.
Le pardon est la guérison!



Complainte!

Mon aimée me bouffe le nez.
Mon chien me mord la main.
Mon dernier me casse les pieds.
Ma maîtresse me chope les fesses.

Le boulot me flingue le dos.
La douleur me fend le coeur.
Une fripouille m’arrache les couilles.
Un vicieux me gobe les yeux.

Le miel coule de mes oreilles.
J’ai de la boue sur les joues.
Mon sourire, on me soutire.
L’alouette emporte ma tête.

Fin.

Est-ce j’en ai oublié?
Mais que m’ont-ils laissé?
Je suis, déjà, bien partagé!

Bonhomme, tu es à croquer!

Facebooktwitter