Mais quelle vie de chien,
Je vis, nom de dieu?
Pour avoir ma pâtée,
Je remue la queue!
Meurt un, pas bien loin,
Je ferme les yeux.
Mais quelle vie ratée,
Pour moi, nom de dieu!
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Je sais que je suis un chien du système.
Un de ceux qui croient être et que l’on mène!
C’est dur de penser, vraiment, par soi-même.
Seuls les tolérants ont un écho sur moi.
Heureusement, il y en a, ils sont sur ma voie.
Je t’ai fait morfler car on m’a inculqué!
Je n’ai qu’une peur, c’est de recommencer!
Me voir en merde me fait tétaniser!
Je n’ai plus vingt ans, il serait bien temps!
Boiteux, penchant, il sort de nulle part.
Il est là, intègre et provisoire.
De son étui, il sort une guitare.
De sa voix, il nous conte une histoire!
Hurlance!
Il dit les choses que l’on ne voit pas.
Il se met debout, dans le noir.
Il nous conte ce qui se passe là-bas.
Et il se met à chanter l’espoir!
Hurlance!
Une mère vient lui donner à boire.
Il gratte les cordes de sa guitare.
Les gamins s’assoient sur le trottoir.
Les aînés le rejoignent, sur le tard.
Hurlance!
On est demain, il est déjà loin.
On a échangé les « au revoir ».
Il est encore bien long, son chemin.
Un très long chemin, pour, tous, les voir!
Hurlance!
Je ne suis pas un bien-né,
Cuillère dorée, plume dans l’cul,
Pérorant à la télé.
Je ne suis pas aliéné,
Riche nouveau-né, parvenu,
Vantant les calamités.
A vouloir les écouter,
J’en suis tombé sur le cul.
Vite, éteignons la télé!
La girouette, sur le clocher,
Me chante un air convenu.
Je ne veux plus l’écouter!
Face au vent ou à peu-près,
Je me sors le doigt du cul,
Le lève, debout, tout dressé!
J’ai trahi. On me tond, aussi.
Le pardon est la guérison!
Complainte!
Mon aimée me bouffe le nez.
Mon chien me mord la main.
Mon dernier me casse les pieds.
Ma maîtresse me chope les fesses.
Le boulot me flingue le dos.
La douleur me fend le coeur.
Une fripouille m’arrache les couilles.
Un vicieux me gobe les yeux.
Le miel coule de mes oreilles.
J’ai de la boue sur les joues.
Mon sourire, on me soutire.
L’alouette emporte ma tête.
Fin.
Est-ce j’en ai oublié?
Mais que m’ont-ils laissé?
Je suis, déjà, bien partagé!
Bonhomme, tu es à croquer!
A ses parents toxiques,
A ses parents crétins!
Il a re-déconné,
Il s’est fait allumé.
Il franchit votre porte
Et ses yeux vous exhortent!
A ses parents toxiques,
A ses parents crétins!
Il est là, en train de chialer.
Il est seul, en train de ramer.
Montrez-lui que vous l’acceptez!
Montrez-lui combien vous l’aimez!
A ses parents toxiques,
A ses parents crétins!
Vous l’observez, du passé.
Pour vous, il n’a pas changé.
Vite, faisons-le enfermer,
C’est pour sa sécurité.
Après tout ce qu’on a fait pour lui?
C’est Pilate, mains dans le bénitier!
Au bout de ce chemin,
Un escalier tout droit
Qui me mène au jardin,
Sur le dessus du toit!
Quel est, donc, ce chemin
Qui fait n’importe quoi?
Oasis incertain,
Mais, de très bon aloi!
Quand la Terre m’est chagrin,
Je remonte sur le toit.
Là, je regarde au loin,
Vois la route qui poudroie!
J’entends le bruit du train,
Les oiseaux qui chantoient.
Vois pousser mon jardin.
Enfin, je suis chez moi!