Un orage plane,
Sur les platanes.
Il dure, vraiment,
Bien trop longtemps.
Pas jusqu’au bout!
On laisse tout,
Les jambes au cou,
Pieds dans la boue!
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Le vent se gorge de sardane,
La place se remplit de gitanes.
Car tout va bien, car tout se tient!
Les gaulois se chauffent au butane.
La Terre se remplit de cabanes.
La rue se remplit de bécanes.
Attention, il pleut des bananes!
Le vent tue les fleurs et les fane.
La place a perdu ses platanes.
Non, ce n’est rien. Non, rien de rien!
Ne dîtes pas que c’est de sa faute
Et qu’il l’a bien cherché.
Ne dîtes pas que c’est de sa faute.
Lui, il n’avait rien fait!
Pour lui, pas de Demain!
C’est vraiment ça qui craint.
Il nous laisse son chien.
Il est parti au loin!
Innocent ou coupable,
Il devient une victime,
Parmi ces innombrables,
Victimes si anonymes!
Donnez-moi leurs prénoms,
Que j’en fasse une chanson.
Il faut une oraison
A ces morts sans passion!
Ne dîtes pas que c’est de sa faute
Et qu’il l’a bien cherché.
Ne dîtes pas que c’est de sa faute,
Je vais vous étrangler!
Je repose sur de l’osier.
Comment m’as-tu trouvé?
Je suis mort et enterré.
Pourquoi me réveiller?
Tu es ma progéniture.
Je ne te reconnais pas.
J’ai ma photo sur ton mur.
Retire ce cadre de bois!
Je dors sur une natte tressée.
Pourquoi me contacter?
Tu devras te débrouiller,
Tout comme moi je l’ai fait!
On vit vraiment des temps durs,
A un moment, moi puis toi.
Je suis dans ma sépulture.
Débrouille-toi, comme tu pourras!
Je repose sur de l’osier.
Comment m’as-tu trouvé?
Je suis mort et enterré.
Pourquoi me déranger?
Dîtes-moi si je suis méchante, si je suis déviante.
J’ai envie de rire, quand je vois les autres se lamenter.
Dîtes-moi s’il faut que je grandisse, que je maudisse.
Il faut savoir accepter. Se courber, se relever.
Il faut se faire à l’idée!
Dîtes-moi si je suis patiente, si je suis confiante.
L’essentiel est préservé. Il est dans nos gènes :
Vivre en Société!
On m’appelle Hallucinée!
Un festin de simiesques,
Dîtes, ça ressemble à quoi?
Là, on parle en dantesque,
La fête des enfants-rois!
Ils boivent et ils s’embavent,
Accrochés à l’étrave.
On dirait qu’ils surnagent,
Seuls, au milieu des épaves!
Une orgie de simiesques,
Dîtes, ça ressemble à quoi?
Là, on parle en ubuesque.
Un grand n’importe quoi!
Et les voilà qui baisent,
Le cul dans le potage!
Ils tombent de leur chaise,
Vont se coucher, à la nage!
Une fête de simiesques,
Dîtes, ça ressemble à quoi?
Est-ce qu’il y a des mauresques?
Dis pas n’importe quoi!