Mon ombre n’est pas là et le vent se fait froid. Le silence me tutoie.
Je me réveille; il est matin!
Le silence est présent!
C’est au devant de toi!
C’est au devant de toi
Que viendra la charogne,
Ou alors dans ton dos,
Quand tu es au repos.
Voilà déjà deux fois
Que t’échappe à sa rogne;
T’as fait ton numéro,
Lui as dit: A tantôt!
C’est au devant de toi
Que viendra la charogne.
Elle en veut à ta peau;
Elle en veut à tes os.
C’est au devant de toi
Que revient la charogne …
Tu vois le beau du temps!
Tu vois le beau du temps dans l’oiseau qui revienne
Et le vibrant printemps dans le chant qui s’égraine.
Tu vois le calice blanc et l’époque lointaine
Où il était courant d’attraper des sirènes.
Le beau n’est pas durant, tant se vide la semaine
Et il paraît qu’avant les étables étaient pleines.
Le beau, il est instant. En toi, le capitaine!
Le beau, ça fait longtemps qu’il te parfume l’haleine.
Tu vois le beau du temps dans le vent qui entraîne
Et il paraît qu’avant un orage se déchaîne.
Tu vois le beau des gens et tu connais la peine.
Où est passé le sens de ces mots qui conviennent?
J’aime bien le bleu sur noir!
De Glendish à Matrix!
(Glendish, c’est pas celui qui a repeint le hall ou je sais plus quoi?)
Tout en bas, dedans la grotte,
Sur un trône d’opale,
Dans la lumière chevrotte,
Il est assis.
Il a combattu l’Unique
Et les enfernements
Et conçu, dans sa fabrique,
Un vin fort envoûtant.
Il a repeindu l’ubique,
Sous le feu des flamands.
Il a gardé, pour réplique,
La dégueule d’un volcan.
Il a la main de Golgoth
Et la ceinture de Baal,
La corne d’Esgariote,
L’anneau maudit.
Il s’est montré héroïque,
Tout autant qu’affligeant,
Travaillant dessous la trique,
En ses jours de beau temps.
Maintenant qu’il est unique,
Sur le vent si changeant,
Il se pique de poétique,
Dans le genre grince-dents.
Tout en bas, dedans sa grotte,
Sous ses paupières si pâles,
Ses grands yeux qui pivotent
Lui rêvent la vie!
Sur les hauts de Terre Noire!
Dans ces moments fracassés!
Dans ces moments fracassés,
Les chimères se font moustiques.
Il ne fait plus que pleuver
Et l’orage devient biblique.
Dans ces moments fracassés,
Il tombe une pluie de tiques,
Derrière le rideau baissé
Et l’ambiance est pathétique.
Dans ces moments fracassés,
Le tonnerre est coup de trique
Qui vient pour te calciner,
Si quand tu réchappes aux tiques.