Déclenchez l’alarme!


C’est un maître de l’effroi
Qui fait son ministère.
Cours, grimpe vite au beffroi
Et annonce la galère!

Ils détruisent, à chaque fois,
La moitié des chaumières.
Emmène ta sœur avec toi,
Va te cacher sous terre!

C’est un maître de l’effroi
Qui fait son ministère.
De l’envers et de l’endroit,
Il se joue, en expert.

Ne réagis qu’à ma voix,
A ma vraie voix de père!
Garde ta sœur contre toi,
Je vais chercher ta mère.

C’est un maître de l’effroi
Qui fait son ministère.
Se protéger de sa voix
N’est pas une mince affaire!

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L’enfant du ciel!


Sur le parvis brillant
D’une maison plein-ciel,
Un tout petit enfant
Traîne un sac de poubelles.
Mais, où sont ses parents?
Tout est artificiel!

Il rentre se poster
Prés du hublot-fenêtre.
Là, il peut observer
Ce qui pourrait paraître.
Immobile et figé,
Il est encore à naître!

Tout petit, dans le blanc,
Il regarde le ciel.
Le gazon luit, devant,
Près du sac de poubelles.
Ses yeux sont si brillants,
Quand il secoue ses ailes!

Un jour, en plein été,
Il a vu apparaître,
Marchant à pas pressés,
La chasuble d’un prêtre.
Ils ont un peu parlé,
Par le hublot-fenêtre.

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Qui viendra nous chercher?


— Le sais-tu, toi, qui viendra dans les bois nous chercher,
quand ils comprendront que l’on s’est égaré?
La mère, en première, avec le chien et tous ceux qui le peuvent vont se précipiter.
— Mais, quand ils comprendront de quel côté on est allé?
Le père, en premier, avec le chien. Il n’y aura que lui, la mère restera pour le petit. Les autres vont se débiner.
— Tu penses que le père va nous mettre une raclée?
Pas cette fois. Vivement qu’il nous ait retrouvés!

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Va figurer ailleurs!


Tu joues un grand rôle dans mon histoire, tu y es figurant principal!
Je t’explique: Tu es dans un long couloir, devant une porte d’entrée.
Quand on éteint, ça fait le noir, mais tu ne dois surtout pas bouger.

C’est, à peu près, tout. Ce n’est pas compliqué, tu devrais y arriver.

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Non, sans façon!


Ce Ra-ta-toum forcené,
Qui vient me troubler le nez,
Sort de ce marteau-piqueur
Qui ne craint pas la chaleur.

Pourquoi cet insecte à piles
Vient me causer imbécile?
Pas moyen de roupiller,
Car il faut bien se gratter.

Et si la sieste m’habite,
Sous forme d’envie subite,
A l’idée d’être emmerdé,
Je préfère m’abstentionner!

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C’est pas comme d’habitude!


C’est pas comme d’habitude,
Elle est d’humeur chagrine.
Et ses incertitudes
Lui colorent les narines.

Une fois n’est pas coutume,
Il faut qu’elle assassine
Une patate, deux agrumes,
Bousculant la cuisine.

Une vilaine inquiétude
A remplacé ses rides.
C’est pas comme d’habitude,
La chaise est toujours vide!

Las, des pensées posthumes
La malmènent, en cuisine.
Elle file sur le bitume,
Pour attendre sa ruine.

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La légende du merle Jean!


La légende du merle Jean,
J’emmerde le monde!
Et je cris après les gens,
Des lieues à la ronde.

Je suis le chant dissonant
Qui bouscule les ondes.
Je suis ce coq obligeant
Qui régule le monde.
Je suis cet âne brayant
Qui bousille les sondes.
Si j’aboie, c’est nuitamment,
Par une nuit profonde!

La légende du merle Jean,
J’emmerde le monde!
Et je cris après les gens,
Des lieues à la ronde.

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Monsieur Grêlon est là-haut, sur le toit.



Monsieur Grêlon est là-haut, sur le toit.
Il balance des cailloux, sur nous, en bas.
Deux ou trois essais et il s’arrête vite fait.
Il ne tombe rien de plus et l’orage se tait.
J’espère qu’il ne file pas, droit vers vous,
Pour vous massacrer, à coup de cailloux!

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Ô, ma Reine-Souveraine!


Je préfère la Reine-Souveraine
A tous ces dieux usagés
Qui, pour toujours, se la ramènent,
Comme s’ils avaient existé.

Car, même si la Reine-souveraine
A des fureurs ombragées,
Sachez que les coups qu’elle assène
Ne sont, en rien, médités.

Je préfère la Reine-Souveraine
A tous ces dieux étrangers
Qui n’ont, pour la vie de semaine,
Que des regards indignés!

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