Les Adoleschiants!


Vous faites chier, mes ados, quand vous dîtes savoir faire la fête. J’en retrouve un dans le caniveau, l’autre parlant à sa chaussette. Moi, j’ai quelque chose de nouveau pour vos lendemains de fête: Il reste de la bière au mégot et du vomi dans une assiette!

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Tu n’as rien d’autre à faire!


Tu n’as rien d’autre à faire,
A part te boire de l’eau.
Et si tu persévères,
Tu mangeras bientôt.

Il est vrai que, naguère,
On marchait en troupeaux.
On a palpé la Terre,
Pour en faire des grumeaux.

Modeler de misère
Les mains de Fatuité.
Envolés la crémière,
Le gentil pot de lait!

Tu le savais, pépère.
Tu as plié ton dos,
Pour une pâtée-chimère,
Rester dans le troupeau.

Tu n’as rien d’autre à faire
Que vivre de nouveau.
Pense un peu à ton frère,
C’est ton alter ego!

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Les vents de l’enfer!


Les vents de l’enfer
Sont parfums de charnier.
On ne peut rien faire
Que se boucher le nez.

L’odeur de la peur
Qui règne, en entité,
Donne à la sueur
D’étranges qualités.

L’enfer est sur Terre,
Ce n’est pas compliqué.
C’est aussi sur Terre
Que le ciel est caché.

Pourquoi vouloir l’heure?
Ton corps vit en été.
Si tu cherches l’erreur,
Veux-tu la vérité?

Les vents de la Terre
Nous disent l’autre côté.
Ce n’est pas mystère,
On est tous concernés.

Les vents de l’enfer
Vont tout nous assécher.
Le ciel est sur terre,
Allons donc le chercher!

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Ôde aux poisseux!


Hôtel-débarras complet,
Des dimanches en cercueil.
Et, si la poisse s’y met,
Tu auras bien des deuils.

Les coups du coupe-jarret
Te rendent mille-feuilles.
Dedans la poisse, tu y es;
Vois-y un doigt dans l’œil.

Rien ne sera beau, et vrai
Sera ton dernier deuil.
Pense un peu à ton après
Et sans tourner de l’œil.

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Des candeurs divines!

Je vais te leur foutre la peste, le choléra, un coup de pied au cul et la peur de l’étranger.
On s’en fout si c’est un peu mélangé. Faut absolument que tout le monde ait la trouille!

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Déclenchez l’alarme!


C’est un maître de l’effroi
Qui fait son ministère.
Cours, grimpe vite au beffroi
Et annonce la galère!

Ils détruisent, à chaque fois,
La moitié des chaumières.
Emmène ta sœur avec toi,
Va te cacher sous terre!

C’est un maître de l’effroi
Qui fait son ministère.
De l’envers et de l’endroit,
Il se joue, en expert.

Ne réagis qu’à ma voix,
A ma vraie voix de père!
Garde ta sœur contre toi,
Je vais chercher ta mère.

C’est un maître de l’effroi
Qui fait son ministère.
Se protéger de sa voix
N’est pas une mince affaire!

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L’enfant du ciel!


Sur le parvis brillant
D’une maison plein-ciel,
Un tout petit enfant
Traîne un sac de poubelles.
Mais, où sont ses parents?
Tout est artificiel!

Il rentre se poster
Prés du hublot-fenêtre.
Là, il peut observer
Ce qui pourrait paraître.
Immobile et figé,
Il est encore à naître!

Tout petit, dans le blanc,
Il regarde le ciel.
Le gazon luit, devant,
Près du sac de poubelles.
Ses yeux sont si brillants,
Quand il secoue ses ailes!

Un jour, en plein été,
Il a vu apparaître,
Marchant à pas pressés,
La chasuble d’un prêtre.
Ils ont un peu parlé,
Par le hublot-fenêtre.

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Qui viendra nous chercher?


— Le sais-tu, toi, qui viendra dans les bois nous chercher,
quand ils comprendront que l’on s’est égaré?
La mère, en première, avec le chien et tous ceux qui le peuvent vont se précipiter.
— Mais, quand ils comprendront de quel côté on est allé?
Le père, en premier, avec le chien. Il n’y aura que lui, la mère restera pour le petit. Les autres vont se débiner.
— Tu penses que le père va nous mettre une raclée?
Pas cette fois. Vivement qu’il nous ait retrouvés!

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