Comme une faute de traversin!


Elle venait prier dans son coin
L’oiseau se fait entendre bien
On sentait bien l’odeur du foin
Entends-tu la fleur se pavane

Il était comme un jour de juin
Un peu dimanche et incertain
On entendait moudre le grain
Entends-tu au loin la sardane

D’eux deux il est né un gamin
Comme une faute de traversin
Il était bon comme le bon pain
Entends-tu l’enfant est malade

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La main aux marguerites!


J’ai traversé le champ
Car je suis en balade
La main aux marguerites

J’ai traversé le vent
Quand il se fait tornade
Que la mort est sa suite

J’ai traversé le temps
Car le temps s’escalade
Il ne peut aller vite

J’ai retrouvé l’enfant
Ma vision se dégrade
J’avance tel un termite

J’ai traversé le champ
Car je suis en balade
La main aux marguerites

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Cette fois où moi, à 17 ans!

J’ai retrouvé la chapelle, cette fois où moi, à 17 ans.
Mon ombre était là, si mince, si pâle, elle attendait.
On s’est rencontré sous la blanche et frêle lumière.
Un vitrail automnal éclairait pour mouiller la pierre.
Le temps s’est figé; j’ai repris mon pas vers la ville.

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Les deux petits indiens et les totems, 2!

La quête de la Goutte d’Âme!

Chatipre 1 : On revoit tout le monde!

Au milieu coule une rivière. Le village n’a pas changé. Onagre, l’ânesse, s’est installée dans un coin de fougères; elle a deux petits. Napito s’est creusé un terrier, juste à côté et il tente d’y enfoncer ses trois petits coyotes derniers. Il baille; l’été s’est façé et l’automne vient doucement. Lotor, le raton-laveur donne un cours à toute la papoosée, de bien laver les aliments, à la rivière. Dans l’eau, Céparici, le poisson-girouette, est en grande conversation avec le roi des saumons. Les indiens vaquent aux activités de leur camp et commencent à préparer le voyage vers celui de l’hiver. La viande de bison séchée, les onguents qui macèrent, ça sent le saumon fumé. Tout est calme; rien ne bruisse. Les indiens sont bien adaptés à leur univers et n’usent que du nécessaire. Un papoose tout mouillé vient pleurer sa mère; il ne sait pas trop nager; sa mère le chantonne. Le loup, Lupus, est sur la montagne, en pow-wow avec deux de ses frères. Véloce, la grande tortue de terre, arrivera demain, dans la soirée. La chouette, Chevêche, surveille un tikinagan, du haut d’un piquet. On entend couler la rivière.


Chatipre 2 : Un beau jour pour mourir!

Je vais te présenter deux aspirants-totems qui vivent au village, comme tant d’autres, mais qui seront du voyage et de la quête. Tu as devant toi, Vaccine, la demoiselle serpentine aux grands yeux fiévreux. Plus loin, là-bas, près du wigwam, le petit kipic, le hérisson rabat-joie.

Les deux garçons sont là, Plume de grenouille, Doigts dans le nez; ils viennent vers nous. Ils encadrent l’Aîné, pour lui faire sa promenade quotidienne; L’Aîné chevrote régulièrement que c’est un beau jour pour mourir et harangue sur le grand Manitou, en parlant en anglois.


Chatipre 3 : Les papooses sont des adulons!

« Ils sont toujours tumultueux, même s’ils sont plus sages. » dit la mère du plus grand. Les gamins, c’est connu pour faire des conneries; ça en fait, mais pas que, enfin pas toujours. Présentement, Plume de grenouille souffle doucement dans une Siyotanka, en veillant le vent. C’est Doigts dans le nez qui lui a fabriquée; il travaille activement sur un tout nouveau projet, modifier le totem en bois de l’Aîné pour en faire une canne à marcher.

Ils ont dans les quatorze-quinze ans. Le plus grand, c’est Plume de grenouille; il a tant minci qu’on dirait un sifflet. De sa Siyotanka, il tire de vibrants soupirs. C’est tout juste un adulon; il en presse sa chanson et les vieilles squaws de rire sous cape. Il est en adoration pour une petite squaw, Nyampé, qui le remercie de son sourire. Doigts dans le nez, lui, n’a guère grandi et, même, il a beaucoup grossi; on dirait un boulet. Il lance des cailloux, avec son bras musclé; il est champion au Ricochet.


Chatipre 4 : L’ Assemblée des Totems!

Cyrano, le grand bison-seigneur, le deuxième plus puissant d’entre eux,
s’adresse aux totems rassemblés, expliquant les faits :
De le monde des esprits, il rentra les yeux blancs, avec un semblant de raison et ne parle plus qu’anglois. Je peine à discerner son âme. Elle est emprise dans une goutte de glas-bile. Elle va demeurer là-bas, dans l’Antre du Mal-Vieux.

Dans deux lunes, on mènera l’Aîné à Wappy-Tepee.
Cela ne suffira pas; il nous faut retrouver son âme.
Lançons la quête. Qu’on aille chercher les enfants!
Auront-ils oublié qu’ils sont convoqués sur l’heure?
Chevêche, amusée, d’un œil lance Napito les quérir.

Chevêche, toujours, à l’attention des aspirants-totems :
Wappy-Tepee est un lieu où on range les indiens maudits, ainsi que les indiens incomplets, ce qui semble être le cas de mon vieil ami.
On les soigne avec de les plantes et des fioles-panacées.


Chatipre 5 : Un temps pour le Lore!

Un peu d’histoire, à l’origine, Manitou, plutôt que de venir jardiner son petit parterre, s’est égaré dans les Limbes, pendant toute son adolescence. Il y a rencontré Minapou, son double de naissance, l’envers de son endroit et l’invers de son versois, enfanté comme lui par sa mère, mais génité par un dieu fou qui mourut dans l’oubli complet.
Donc et ceusse et envers de temps, ils se sont liés; le temps a passé.
Quand Manitou revint sur Terre, Minapou l’accompagna.

C’est dans l’Antre du Mal-Vieux, qu’est venu se réfugier Minapou, dans un premier temps, avant de plonger les enfers. Il étoit, alors, poursuivi par son frère, pour crimes éhontés.


Chatipre 6 : Les papooses sont convoqués!

Les deux papooses ne sont pas glons: être convoqués, c’est pas la même chose qu’être invités et en bons adulons, ils sont tout compressionnés. Tout adulon a quelque chose à se reprocher; c’est un principe.

Le Serpent-Loi, gardien du savoir, en transe dans ses yeux-miroirs, de susurrer la Quête :
— Trouver la Goutte d’Âme, la lancer dans l’eau à galets, avec la plume de l’aigle cachée par la Sagesse et le sachet d’herbe dérobé, en faire un pendentif, le porter constamment sur la poitrine, telle est La Recette. Utiliser le bâton-totem sur les sols glisseux et pour touiller.

Les deux papooses avouent spontanément qu’ils ont bien mémorisé La Recette, comme on leur a appris et qu’ils ont trouvé les deux ingrédients. La plume que Chevêche avait cachée, dans le premier tome du conte, sur l’aire des aigles-dorés, c’est Plume de grenouille, le plus leste, qui a grimpé. L’Herbe de Nettoiement, c’est Doigts dans le nez, le plus adroit, qui l’a dérobé au Médic de Wappy-Tepee et qu’il serait temps d’y aller!
Ils parlent, les deux en même temps; on comprend très peu. Chevêche est ravite, Napito, le petit voleur, se tord de rire et Lotor applaudit!


Chatipre 7 : En route pour Wappy-Tepee!

Au petit matin, la caravane s’ébranle. Ils se dirigent vers le nord, pour déposer l’Aîné à Wappy-Tepee. Puis ils se tourneront vers l’est, pour rejoindre le camp de base, sous le Rocher des Mirettes, près de la cascade. L’Aîné sourit au vent des âmes qui vient grelotter sur la faible pente. Le cortège se sépare en deux; les plus lents, Véloce, Lotor, Képic et Vaccine, rallieront directement le campement.
Les deux papooses vénèrent l’Aîné et ils galopent pour satisfaire ses moindres besoins; un peu de frais pour son ombre, sous un chêne pédonculé; de l’eau fraîche. Ils apprendront, à l’occasion, quelques mots d’anglois.


Chatipre 8 : Au bout de la journée!

Véloce affûte son bec; Lotor prépare le manger. Kipic et Vaccine se sont absentés. Doigts dans le nez s’appuie avec ostentation sur le bâton-totem que lui a confié l’Aîné pour l’aider dans sa quête; il a dit un truc bizarre en anglois; personne n’a comprené. Un petit sachet d’herbes à usage unique est pendu à son cou. C’est l’Herbe de Nettoiement, dont les papooses devront faire usage ultérieurement. Nous en reparlerons au Chatipre 15.

Plume de grenouille rajuste la hanche de sa Siyotanka; il en tire des sons graves. Vaccine se met à danser. Elle s’enroule autour du bâton et prend la pause; Chevêche est amusée. Le feu s’éteint lentement. Le Manitou anime les étoiles qui susurrent des sons cuivreux.


Chatipre 9 : Dans le dédale souterreux!

Sous le Rocher des Mirettes, derrière l’eau qui tombe, il y a un accès au plateau supérieur qui se présente comme un dédale souterrain. La montée se fait en pente légère; de franches aspérités permettent à Véloce de progresser sans peine. Céparici les oriente de son mieux. Chevêche, de ses yeux-radars, prospecte les environs et parfois le corrige. Une nuée de chauves-souris s’enfile dans le tunnel, bousculant la chouette. Qui dit chauves-souris dit crottes de et l’air devient pustuleux.
Ils aboutirent très vite à la sortie du haut. C’est moi qui ai accéléré la séquence; j’aime pas trop l’ammoniaque, ni les fientes en survol.


Chatipre 10 : Sous le Vent de Calamités!

Devant eux, l’Herbe à Râper a envahi toute la plaine; ils vont devoir traverser. Cela ne les enchante pas. Les totems pourront passer, sans trop y laisser; mais les papooses, plus mal équipés, vont se faire lacérer. L’Herbe à Râper s’enroule, fouette et lacère et ça démange, pis que l’enfer.

Véloce fait sursauter tout le monde, en tonnant :
Levons un Vent de Calamités!

Chevêche applaudit des deux ailes (toute contente; la peau de ses adulons ne sera pas ébréchée) et explique :
– Chaque espèce a son parasite qui l’irrite. Pour le père, c’est sa belle-mère et pour l’adulon, c’est son père. Personne n’échappe à la règle; l’enfer de l’Herbe à Râper, c’est la Calamité!

La Calamité, c’est une crustace, un peu comme la puce des sables. Elle s’est adaptée à son milieu et elle est très nombreuse. Elle trouve l’essentiel de ses ressources dans l’Herbe à Râper. Sa carapace cuivrée retient des bulles d’air comprimé; ce qui fait, combiné à son faible poids, qu’elle est emportée par le moindre vent qui insiste un peu. Pour la Calamité, le vent est calamiteux; elle veut rester sur la feuille. Au bout de longues pattes minces, elle s’est dotée de griffes aux doigts crochés, qui lui servent d’ancre, si elle a le temps de les lancer. Quand elle les lance, quand le groupe est entier, qu’un seul petit vent vienne souffler et même l’herbe la plus rêche se couchera au plancher, faisant la morte.

Véloce avance posément, faisant la trace. Devant elle, un Vent de Calamités, emportées par le mouvement qu’elles font elles-mêmes, gonfle et enfle et s’organise à la façon d’un rouleau, couchant l’Herbe à Râper, très court. Derrière Véloce, marchant sur le sillace, les autres suivent, paisiblement, écoutant le chant d’acier que font les Calamités, quand elles transbruissent, décrochées et emportées par le vent.


Chatipre 11 : Dans le champ de Merdasses!

(le Merdasse est un conifère orientin qui s’est donné l’exil sur le grand continent. Il s’y re-prolixe, en version arbustive et rétrécite. Les indiens lui donnent un nom; mais, je sais plus)

Dans le champ de Merdasses, il y a un gros trou qu’il faut toujours contourner pour ne pas se gluer dans la boue. Lotor s’y patouniasse jusque là, les genoux. Il a les mains sales; il couine. Plume de grenouille le migrace, jusqu’à s’en étaler, lui itou, dedans la merde-boue. Tous s’y retrouvèrent précipiteux, à un instant ou deux. Un grand moment de bouillasse et de fragrant délire, quand Onagre s’étalasse sur le piteux Napito. Espèce de grognasse qu’il commence à lui dire. Chevêche, qui est restée sèche, l’étincelle des yeux; le coyote se tait aussiteux.
Plume de grenouille et Doigts dans le nez, en bons adulons, sont toujours à onduler, comme des goujons; ils ne veulent pas sortir du bouillon.


Chatipre 12 : Devant l’Antre du Mal-Vieux!

Kipic et Vaccine cherchent l’entrée dans la paroi; Chevêche les guide du haut du ciel. Toute l’équipée les rejoint, dans l’après-soleil, devant une entrée sombre et excavée. Une statuette de glas-bile semble les regarder. Vaccine l’examine de ses miroscopes; Chevêche fouille dans sa mémoire. On dirait Manitou, avec un air vicelard et entendu. Leur conclusion sera sans appel; c’est la représentation de Minapou, le dieu-contraire. C’est ici que l’Aîné est entré; ils sont devant l’Antre du Mal-Vieux.

Doigts dans le nez avance, en tâtant du bâton-totem; il progresse lentement, dans les méandres sombres de la grotte sinistrée. Chevêche inspecte les ombres, cherchant à localiser la Goutte d’Âme de l’Aîné, parmi d’autres tant semblables. Vaccine, agacée, glisse en sifflant et revient avec un petit caillou à peu près rond.
Un très mauvais galet pour le Ricochet, se dit l’adulon, en l’empochant. Ils ressortent aussiteux; qui voudrait rester?


Chatipre 13 : La colonne de feu!

Les Termates vivent en petits groupes structurés, chacun dans son Merdasse, dont ils exploitent la sève par petits saignements. Quand ils sont vieux, les Termates se gonflent de miellat et s’occupent à scintiller; on les appelle des bullons.
Normalement, les Termates restent sur leur arbre; ils n’en descendent qu’à de rares occasions. La plus importante, c’est la Grande Migration. Tous les Termates descendent de leur arbre et se rassemblent en une marée grouillante qui ondule sous les Merdasses. Les bullons se laissent choir et sont emportés à dos de colonne. Ils serviront de viatique à toute la communauté qui entreprend son long périple. Toutes les nappes convergent vers le Jardin Secret.
Sous les reflets du soleil, la colonne brille de mille feux.

La nature étant bien faite et ne ratant pas une occasion, un autre genre d’insecte se rend au même moment au même endroit. C’est la cohorte des Papillons Zébulons. Encore une mirante espèce; les mâles sont dotés d’ailes à miroirs qui en disent long sur leurs intentions; chaque zébulon cherche sa zébulette.


Chatipre 14 : Dans le Jardin Secret!

Doigts dans le nez répare son mocassin. Plume de grenouille qui a l’oreille exercée distingue un grouillement; la colonne de Termates déferle sur l’étang.

Presque toute l’après-midi, les enfants ont joué dans l’eau claire. Véloce a offert aux plus petits, en flottant sur le dos, un tour de manège et, aux adulons, le plongeoir de leurs rêves. Elle réactive le mouvement tournant d’une godille tranquille. Kipic fait hurler les rires, en dérapant et en coulant, dans un piteux cri mourant. C’est Plume de grenouille qui ira en plongée, pour le récupérer. Il usera du bocal de Céparici pour repêcher l’oursin renfrogné, sans se blesser les mains. Kipic boude en instantané.


Chatipre X : Le songe d’une nuit d’été!

Les étoiles s’éteignent dans le ciel et s’installent sur la peau des eaux, tant les bullons étincellent. Ils sont venus là pour copuler et, accessoirement, boire de l’eau. Les Termates flottent aisément et ondulent dans un bel ensemble, entraînant leurs bullons. Les différentes nappes s’entrecroisent et se démêlent. Les Papillons Zébulons descendent dans un vent du ciel, se gavent du miellat des bullons et tourbillonnent, au dessus de l’étang, en longues voilées, sur l’air du Boléro de Ravel. Ils reflètent la lumière et semblent des lucioles.

Choses que les adulons n’auraient pas vues, s’ils étaient restés chez eux.

La petite troupe sourit au spectacle. Lotor picore distraitement quelques bullons; il en lance un dans le bocal de Céparici qui lui fait un sourire de bulles ravi. Plume de grenouille souffle dans sa Siyotanka de longs couplets.

Les Papillons s’exportent, une fois tous les bullons mangés. Les Termates font de même. Les étoiles réapparaissent. Kipic ne boude plus; il attend de l’autre côté, avec Lupus que Vaccine les rejoigne. La gracieuse serpentine traverse l’eau, comme un trait d’argent. Les trois compères s’enfoncent dans le bois, pour visiter la nuit. Dans un grand cri chelou, Chevêche s’abat sur la chauve-souris; elle en fera sa pelote. Le silence s’installe prudemment.

Au petit matin, Plume de grenouille dira avoir fait un songe où Nyampé, sa chérie, dansait entourée d’étoiles. Chevêche fait taire de son œil rêche les moqueurs; Lupus grogne des dents pour confirmer.


Chatipre 15 : Le bassin d’eau de galets!

Ils traversèrent les Bad-Lands et le désert des remords, remontèrent la Durance, fiers et courageux.

Non, ils feront rien de tout ça; ils vont aller tout droit; j’ai pas que ça à faire, moi. Tourner autour de l’arbre du jardin et aboutir où leur quête doit aboutir, c’est à dire à la fin!

De longs jours ont passé, ils inspectent méthodiquement l’entrée des grottes et cavernes qui parsèment le flanc de la Montagne-Vieille, cherchant des indices. Une statuette de Manitou souriante leur indique l’entrée. Tout est en glas-bile sain, la statuette, les parois et le sol même de la grotte. Un petit bassin, alimenté par la transpiration des parois suintantes, récolte, en son milieu, toutes les eaux de la grotte. L’endroit est austère et creux; à part le bassin il n’y a rien. Le bassin est d’eau claire où tournent lentement de tout petits galets de glas-bile, polis et denses.

Doigts dans le nez jette dans le petit bassin le sachet d’Herbe de Nettoiement, la plume d’aigle et la Goutte d’Âme. Il lance la tourmente en touillant l’eau; l’eau de galets s’active et prend une couleur verte, grâce à la vertu des plantes. Le bassin ronronne comme une machine à laver.

Chatipre 16 : La Recette a fonctionné!

L’eau a repris sa couleur d’eau claire; Doigts dans le nez arrête la tourmente, d’un mouvement inverse et précis. Il récupère la goutte et la maintient quand Vaccine, prestement, mord le glas-bile encore tendre, d’un de ses crocs venimeux, ouvrant ainsi un espace, un chas pour y passer le cordon de fibres que l’adulon a tressé.

Il tient dans son poing le cordon lié et lève à la lumière la Goutte d’Âme scintillante qui émet des émois. L’instant est religieux; tous regardent l’âme de l’Aîné. La Recette a fonctionné.


Chatipre Fin : Next step, Wappy-Tepee!

Chevêche s’envole pour porter le collier à l’Aîné. Elle les attendra là-bas et réglera les formalités. Ils devraient pouvoir rentrer au village, avec un Ancien complet.




En guise d’appendice, il est souvent d’usage de faire défiler la liste des artistes et de ceux qui ont contribué au spectacle. Mais, je vais pas faire ça. Sauras-tu me dire, Mastic, Qui est Quoi ou Quoi c’est Qui? Le poisson-girouette, son nom? Chevêche, son espèce? Ils sont tous là; tâche de te remémorer!

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J’ai un faible pour les insectes!

Il nous a été demandé, dans un de mes stages spiritueux, d’étendre nos ardeurs de bonté abracadabromystiques, à tous les êtres, Tous, terreux et souterreux, sur cette Terre, en ce moment précis.
Bon, j’ai bien compris l’idée; mais devant la vasteté de ce nombre hallucinique, j’ai tranché les nœuds: la moitié pour ce qui est mouche et l’autre moitié pour ce qui ne l’est pas. Ils ont pas rigolé.

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Pour toute la Terneté!


Il fait trop froid, dehors
Et il pleut tout mouillé.
Je voudrais faire le mort
Et me retrouve banquier.

Las, l’enfer de la mort
Vient me pré-exister
Et je vois, dans leur tort,
Mes deux parents tricher.

Oh, l’enfer va plus fort;
Mon père veut faire banquier
Et il m’envoie dehors,
Car je veux pas jouer.

J’ai refait mon rebelle,
En osant demander
Pourquoi, lui et femelle,
Ils voulaient pas clamser.

Je me fous des conchiels
Et de vos glâpretés
Et je vous merde au ciel,
Pour toute la Terneté!

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