Libérons la Bête. Envoyons la combattre le Mal. Montrons lui nos pensées vertes et elle fera ce qu’on attend d’elle!
Desperado!
Mehluzinn, love affairs!
Les feuilles mortes!
Coup de poignard en plein coeur, les feuilles mortes me rappellent…
J’ai bêché un jardin pour toi, mon amour. D’un tas de gravas, j’ai créé un coquet potager et j’en ai pris soin.
J’ai planté tous les légumes que tu aimais, mon amour. Tu semblais agacé que je te pose tant de questions sur tes préférences!
J’ai cueilli plein de fleurs pour toi mon amour, celles qui me faisaient un clin d’oeil dans mes promenades esseulées.
Je les ai replantées partout, dans les recoins de notre jardin, mon amour. Je crois que tu ne les a jamais remarquées.
Ta maladie est devenue le coeur de notre couple, supplantant notre amour. Et puis, tu m’as quittée.
Mais tu es resté tout de même dans notre maison. Et là, l’enfer s’est abattu sur moi, mon amour, et j’ai été confrontée au vide atroce de mon existence et à ta haine.
Mais la vie sépare ceux qui s’aiment, violemment et avec fracas, parfois. Et les feuilles mortes me rappellent ce jardin que j’ai bêché pour toi, mon amour, à l’automne de nous deux.
Ton départ!
Quand tu nous a salués, avant de prendre congé, j’ai été catastrophée. J’ai probablement été la seule, dans la pièce, à être vraiment consciente de ton départ, tant les gens étaient heureux et discutaient avec effervescence. Cela doit être ta magie à toi. Tu partais en emmenant un petit morceau de mon coeur et ça faisait mal. Il me fallait me ressaisir, te saluer comme il se doit. J’ai pensé que, peut-être, ce petit morceau de coeur n’était pas à moi, mais qu’il m’avait été prêté. Que c’était ton choix de partir. Tu avais hésité moins d’une seconde avant de répondre par l’affirmative, quand je t’ai demandé si tu étais heureux.
Une courte respiration et je t’ai envoyé de la Lumière et un coucou de la main. La porte s’est refermée et tu n’as plus été parmi nous. Un bref frisson et l’univers est redevenu rayonnant. Peut-être que tu as laissé aussi un petit morceau de ton coeur généreux. Peut-être que c’est ta magie à toi…
M.
Spectacle!
Morbaque!
Vous les connaissez?
Crédule ou Crétin?
Mécréant!
Homme ou adulte?
On donne avis sur tout
Quand on a le coeur mou.
On baisse bas les yeux.
Quand on a le coeur vieux.
On voit la vie qui palpite
Quand la foi nous habite.
On a toujours de l’allant
Quand on est garnement.
Des yeux qui brillent sont un signe de bonne santé.
Cela dit qu’on est disponible, habité!
On enterre l’enfant,
Notre âme en dedans,
Quand on voue un culte
Au statut d’adulte!
Robot?
Il avait des yeux pour voir loin.
Maintenant il regarde dans les coins, avec ceux qu’on lui a implantés.
Il avait des mains agiles, des mains habiles, capables de créer. Voyez les moignons dociles qu’on lui a greffés!
Il traînait partout ses pieds. Alors on les lui a amputés.
Il regardait trop les minettes. Alors, je ne vous dis pas ce qu’on lui a fait.
Il avait un sourire. Il avait un beau rire.
Maintenant qu’on lui a ravagé la face, il ne va plus nous emmerder!
Il avait un cerveau trop oxygéné. Un cerveau qui nous faisait défaut.
Maintenant qu’on a crevé ses bulles, il est automatisé.
Il n’y a plus qu’à l’enfermer dans son travail et dans son clapier!