Innocent ou coupable?

Il n’agresse pas, l’innocent.
Tout juste il se défend.
Il saigne bien, l’innocent.
Bien mieux qu’un coupable!

Il sue la peur, l’innocent,
Quand il voit couler son sang.
On le laisse seul, l’innocent.
On réconforte le coupable!

Il est intraitable, le coupable.
Bêtement méchant, passable.
Il n’arrête pas, le coupable.
Addict aux cris de l’innocent!

Qui a tort, qui a raison?
Là n’est pas la question.
Coule le sang, à foison.
Est un vent d’oraisons.

A sonné l’heure de la moisson!

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Re-Contine!

C’est 1 bateau
Qui va sur l’eau.
2 capitaines,
Y a un problème!

Les 3 matelots
Ont pris leur seau,
Ecopent l’eau
Qu’il y a en trop!

4 poissons sont préparés
Par le matelot-cuisinier.
Ils seront 5 à les manger.
Deux capitaines,
Y a un problème!

C’est 6 étoiles
Qu’on voit briller.
7 dauphins
Prennent leur bain,
Partent en plongée
Pour une année!

8 hameçons
Sont préparés,
Pour attraper
9 sirènes
Qui se promènent!

Bon, bin, fin!

Si tu me dis:
« Tu sais pas compter jusqu’à 10? »
Le bateau, je le fais couler.
Et pour être sûr d’y arriver,
Je fais 11 trous dans les seaux à écoper.
Peut-être même 12!

C’est un bateau
Qui va sur l’eau.
Deux capitaines,
Y a un problème!

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Contine!

« Rainette, rainette! »
Dit la grenouille quand elle s’embête.

« Méfiance, méfiance! »
Dit la souris avec prudence.

« Sornettes, sornettes! »
Dit le serpent à clochette.

« Silence, silence! »
Dit le héron qui s’en balance.

« T’es chouette, t’es chouette! »
Dit le hibou au gros bec.

« Au lit, au lit! »
Dit l’enfant qui s’assoupit.

« J’ai pas dit ça, j’ai pas dit ça! »
Dit le petit gaillard devant moi.

« Tant pis, tant pis! »
C’est l’heure d’aller au lit!

Je suis venu te dire: « Bonne nuit! »

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Seul dehors!

L’ermite,
Le froid des pierres en guise de sommeil. Trois châtaignes et un bol de lait lui font la semaine!

Le vagabond,
Il rôde à la lune. Quand tout est sombre et noir. Quand l’ombre fait de tout bruit une image diaposite!

Le druide,
Avec pour seuls bavards, le ruisseau et l’oiseau. Et puis le vent du soir!
Disponible, tête vide. L’ouïe et la vue donnent à tout un sens.

La paix dans le regard!

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Le chien aboie, la caravane trépasse!

Je suis ce chien de malheur,
Voyant passer la douleur,
D’homme enchaîné, fers aux pieds!

Je suis ce chien de malheur.
Je suis ce chien qui a peur
De bientôt lui ressembler!

Je suis ce chien qui se terre.
Je suis ce chien qui espère
D’être, entre tous, épargné!

Je suis ce chien en erreur.
Je suis ce chien qui se leurre;
On ne vit pas sans les autres!
Loi naturelle, mais bien notre?

Le chien ne veut plus se taire,
Quand on s’en prend à ses frères.
Le chien, malgré le danger,
Veut en homme se transformer!

A regarder passer l’heure,
Augmente la taille du collier.
Avec ses frères et ses soeurs,
Il entend bien résister!

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Touché, coulé!

Mais, où ça nous mène?
Ces morts qui s’enchaînent.
Ces marins troublants
Qui sombrent en rêvant!

Mais, à quoi ça rime?
Discours pour la frime,
Fermer les frontières,
C’est un peu pervers!

Certains ont l’audace.
Braver les menaces,
Malgré les rapaces.
Vouloir faire en sorte
D’ouvrir grand leur porte,
A qui les exhorte!

Quand être solidaire
Paraît exemplaire,
Plus que nécessaire!
Il est indécent,
Le comportement
De nos gouvernants!

Il est salutaire
D’être humain sur terre.
Interdépendants,
Ce qu’on est vraiment!

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Gâteux?

Grison!
Laminé,
Abusé.
Un
Quotidien
Urticant!
Ecarté!


Géronte.
Lassé,
Arrêté.
Une
Question
Unique:
Exister?

C’est glauque, ce qu’on fait à nos vieux!

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Migrant!



Arrivé au village,
Tu t’assois d’un poids lourd.
Dénonce et commérage
Te regardent d’un oeil sourd.

Deux ont vu ta détresse,
Se sont penchés vers toi.
T’ont donné une adresse,
A manger et un toit.

Tes gamins, à l’école,
Jouent avec leurs copains.
Ils sont pistés, pas drôle,
Par de bien vilains chiens.

Ne pas te voir en frère,
Te refuser l’asile,
D’humain c’est le contraire.
Oh, mais quels imbéciles!

Ne leur jette pas la pierre
D’être humain puis objet,
En connaître la misère,
Peut bien leur arriver!

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Limaces!

Poppine et Poppinou
coquinaient au mois d’août.
Il la suit à la trace.
Limace, t’es dégueulasse!
Ah, bon? Dis-moi pourquoi.
Le temps qu’il la rattrape,
Lui devient elle, ça rate.
Pas d’enfants, cette fois!

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