Un sourire, un poème!
Tout d’abord le marché, trois endives, deux poireaux, des patates.
La lumière est sur le trottoir; le soleil est beau. Le pain qui va bien.
Arrêt au bistro, petit noir-deux doigts d’eau, trois feuillets du journal.
Retour sur le trottoir, le soleil reste beau; le vent froid est transitoire.
La voisine est ravie, son enfant vient bientôt; elle a moins mal au dos. Puis se faire à manger, le chat qui veut rentrer. La fenêtre à guetter, c’est l’hiver qui se passe. Il n’y aura que moi, ce soir …
Et voilà qu’il s’en va, la mer à traverser.
Il sait où, on sait pas; il aime bien naviguer.
Bien sûr, il était mince, tel un enfant de bois.
Il paraît qu’il en pince pour la fille à Clara.
Et voilà qu’il est là; il revient de rentrer.
On ne sait toujours pas; il veut rien raconter.
J’ai mémoire d’une voix, au lointain d’autrefois.
J’étais petit, je crois, ou ce n’était pas moi.
Quelque chose de rien,
Transparent et sans valeur,
Inconséquent.
Quelque chose de rien,
Sans devant et sans pâleur,
Evanescent.
Quelque chose de rien,
Comme un parfum sans odeur,
Inexistant!
Eteints, tes mots vont à l’encontre du vent qui vient à ta rencontre.
L’accent de toi, dans le rire de tes dents, est trop obsédant.
Je me souviens, fut un temps, comme un curieux rappel …
Le pur instant est là. Y’a des bruits de bagnoles;
Plus loin, j’entends des pas.
Le pur instant est là; je n’entends plus ma voix.
L’automne, c’est beau et c’est bien
Parce qu’il fait beau et que ça caille!
Y’en a qui ne seront sympas
Que lorsqu’ils seront morts.
Notre enfer est leur paradis!
Je voulais t’écrire pour te lire.
Alors, j’ai écrit: écris-moi!