Les enfants d’Aube-monde!


Les enfants d’Aube-monde
Étaient des sinistrés.
C’est à marée profonde
Qu’ils s’étaient naufragés.

La terre était féconde,
Les oiseaux souriaient.
La nature, à la ronde,
Les faisait perdurer.

Les enfants d’Aube-monde
Apprenaient à nager.
Les enfants d’Aube-monde
Apprenaient à voler.

Délaissant Aube-monde,
Oubliant leurs aînés,
En enfants de ce monde,
Ils se sont dispersés!

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Ce qu’il faut souhaiter!


Une vraie bonne vie,
C’est ce qu’il faut souhaiter.
Naviguer sans soucis
Et aimer exister.

A sa gloire, je souscris,
Être prédestiné.
Destiné à être lui
Et à participer!

Une vraie bonne nuit,
C’est ce qu’il faut souhaiter.
Avec rêves épanouis
Et ambiance de gaieté.

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Les dessous de table!


Au dessous de la table,
On y retrouve des miettes,
Un jeune pied qui s’embête
Et un chien véritable.

Le dessous de la table
A une vie secrète.
On y vient en cachette,
On y cache son cartable.

Au dessus de la table,
Les adultes tempêtent.
Ils pensent que tout s’arrête,
Aux abords de la table!

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Les remords de Jambel Sijinsky!


Il avait tué sa femme, à tort.
Elle lui reprochait d’être poli.
Depuis, il faisait le mort
Et embrassait une momie.

Et il avait joué tout son or,
Sur les bons conseils d’un ami.
Mais il perdit son trésor,
Sa femme l’avait averti.

Il avait tué sa femme, d’abord,
Pour n’être pas seul, dans l’oubli.
Si Jambel a des remords,
Ils sont partis avec lui!

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Dans les déserts de Cracatan!


Dans les déserts de Cracatan,
C’est se la jouer imbécile
Que de sortir, quéquette au vent,
Pour terminer sur le grill.

Or, il y avait eu un temps
Où les temps étaient dociles.
Dans les prairies de Cracatan,
Venait se couler le Nil.

Mais, vivaient déjà, de ce temps,
Des bipèdes un peu fébriles
Qui disposèrent de Cracatan,
Jusqu’à le rendre stérile.

Si vous passez par Cracatan,
Emplissez vos poches vides.
Emportez du sable de temps,
Il n’est rien de plus sordide!

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Lors, on pourra revenir!


Les arbres se calvitient
Et se lamentent au hasard.
Une lumière étrécie
Peine à veiller, sur le tard.

Le doux soleil, en automne,
Séduit les convalescents.
Tous les quarts d’heure, on frissonne
Et puis, on déplace son banc.

Le soleil est sur la crête.
Il est tard, on doit vieillir,
Jusqu’au chant de l’alouette.
Lors, on pourra revenir.

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Comme un rire amusant!


Comme un mal-être latent qui, des fois, s’empare de toi et te gouverne.
Comme un son discordant, quand il y a trop de voix et trop de réverb.
Comme un beau faux-semblant, tu souris, malgré toi et tu te lanternes.
Un de ces rires amusants, enterrés au dedans toi et que tu fais verbe!

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Au grand banquet du Mal!


Le public est entré
Et on va te lyncher,
Sur fond de bacchanale.
On va tuer le dernier
Et manger le dernier,
Le dernier animal.

On a déjà coupé
Le dernier des derniers,
Des arbres véritables.
On l’a bien raboté
Et on a fabriqué
Ce qu’on appelle table.

On entend mastiquer
Des dents très bien brossées,
Dans des bouches respectables.
Sur l’écran incliné,
S’empiffrent les premiers,
Les premiers des notables.

Le public exalté,
Bien qu’il n’ait rien mangé,
Se caresse le ventral.
Combien ont-ils payé
Pour pouvoir assister
Au grand banquet du Mal?

On a tué le dernier,
Le dernier des derniers,
Le dernier animal.
Et on voit arriver
Les premiers des premiers,
Les premiers cannibales!

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