Tu crois tout ce qu’on te dit!
Il y a anguille sous roche. Tu as de la peau de sauce devant les yeux? Ou bien tu as deux neurones qui se courent après?
Mécréant!
Pourquoi faire des offrandes à un dieu agité, créé de toutes pièces pour nous satisfaire et nous exempter?
Homme ou adulte?
On donne avis sur tout
Quand on a le coeur mou.
On baisse bas les yeux.
Quand on a le coeur vieux.
On voit la vie qui palpite
Quand la foi nous habite.
On a toujours de l’allant
Quand on est garnement.
Des yeux qui brillent sont un signe de bonne santé.
Cela dit qu’on est disponible, habité!
On enterre l’enfant,
Notre âme en dedans,
Quand on voue un culte
Au statut d’adulte!
Robot?
Il avait des yeux pour voir loin.
Maintenant il regarde dans les coins, avec ceux qu’on lui a implantés.
Il avait des mains agiles, des mains habiles, capables de créer. Voyez les moignons dociles qu’on lui a greffés!
Il traînait partout ses pieds. Alors on les lui a amputés.
Il regardait trop les minettes. Alors, je ne vous dis pas ce qu’on lui a fait.
Il avait un sourire. Il avait un beau rire.
Maintenant qu’on lui a ravagé la face, il ne va plus nous emmerder!
Il avait un cerveau trop oxygéné. Un cerveau qui nous faisait défaut.
Maintenant qu’on a crevé ses bulles, il est automatisé.
Il n’y a plus qu’à l’enfermer dans son travail et dans son clapier!
Tracas domestiques!
On relance la machine au lieu d’étendre la lessive, parce qu’on ne veut pas se faire chier.
On programme de nouveau le lave-vaisselle, parce qu’on ne veut pas le vider.
On jette le bébé avec l’eau du bain, parce qu’il nous a trop gonflé!
Coup d’éponge, coup de balai, pour faire croire qu’il n’y a plus de saleté.
Un petit coup de serpillière, pour montrer qu’on a bien travaillé.
Vite, on sort la poubelle et on file au troquet.
Elle rentre du boulot, fatiguée.
On va pouvoir se faire plaindre!
En occupant l’Espace autour!
Terrestre et lunaire,
Je m’enfante moi-même.
Je ne suis pas adultère.
Je suis genèse d’un poème!
Je n’ai plus de problèmes!
Smelling!
Quel pot-pourri de vie, de senteurs et de menaces!
Aux Malfaisants!
Il a parlé! Avé, Gourou!
Dis quelque chose d’intelligent, pour changer.
Bon, d’accord : « J’aimerais tomber à genoux! »
Toujours sur le chemin!
Je m’y casse les reins. Mais, c’est bon d’avancer!
Tout à toi,
Nathanaël
Phénix?
J’étais vache maigre dans cette vie. Je serai veau gras dans la suivante!
Aujourd’hui, je perd l’appétit. Demain, je serai incendie!
Lucifuge et lumineux, je serai toujours deux.
Qui es-tu, autre moitié de moi?