Vous, mes enfants, on s’appartient les uns, les autres.
Tu es à moi. Je suis à toi! On ne perd pas de liberté!
Sinon, je n’appartiens à personne. Sauf quand je me donne!
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Un être lucifuge, ce petit poisson qu’on n’a pas mis dans le bon bocal. Un être intelligent et lumineux, si on y regarde d’un peu plus près!
La lumière t’écorche.
Tu voudrais une torche.
Rester au terrier
Et n’en plus bouger!
Le visage cramoisi
Et les yeux rétrécis,
Tu avances dans la vie,
Rongé par les soucis!
Tu t’écorche à la lumière.
Tu vois ces êtres exemplaires
Qui ont finalement bronzé,
A force de s’exposer!
Il vient à toi, te contacte,
Avec ce qu’il faut de tact.
Il te lance sa bouée,
tout prêt à échanger!
Te voilà devant ton égal.
Il devient ton maître, normal!
Te voilà devant un allié,
Ton frère! Il est là pour t’aider.
Vous allez voyager un temps, ensemble. Tu peux poser tes bagages. On est moins seul quand on est écouté. Je viens vers toi!
Quand tu parles de silence, tu les assourdis. Ils ne s’entendent plus penser.
Quand tu leur parles d’absence, ils se sentent persécutés.
Quand tu parles de présence, ils ignorent ces simagrées!
Quand tu parles d’aisance, parles-tu des facilités? Est-ce de leur vie que tu montres le sens? Attention, tu vas tout dynamiter!
Quand tu parles, en ne disant rien, tu peux vite déranger!
La neige est tombée, cette nuit. La neige est tombée pour la première fois, aujourd’hui!
Loin, le soleil jaune et vert. Déjà passé l’automne, squelettique cimetière. L’hiver est annoncé!
Dans le noir, les lampadaires déversent leurs flots cotonneux. Arrosoirs lumineux, dans un soir laiteux! L’ouate de flocons frais a pour premier effet, de me boucher les oreilles aux bruits suspects.
Sur cette page vierge, mes pas crissent comme la plume d’un stylo qui dérape. A écrire des secrets qui, demain, au soleil, passeront à la trappe!
Linceul pour le bruit, lumière pour la nuit. Rêve qui s’expose, métamorphose!
A regarder, par la fenêtre, la neige tomber, on peut tout imaginer. Dés que l’on lance la trace, on se retrouve étonné! Le trac de la page blanche nous revient. Sais-je encore vivre là? Est-ce que rien n’a changé? !
La première neige est attendue, couverture pour l’hiver. C’est le manteau blanc de la terre!
Des coachs de-ci, des coachs de-ça vous diront que vous êtes le capitaine de votre vie.
Bâbord, tribord?
C’est compliqué.
En avant, en arrière?
Faudrait se décider.
Surplace , en retrait?
Toujours hésiter!
On est bien capitaine, avec ses couleurs et sa bannière. Ce n’est pas le ressac qui nous a porté ici. On est capitaine de la façon dont on réagit!
Capitaine de mes deux, faux aventurier! Tu te mets le compas dans l’oeil, dés que tu dois décider. Juste à côté de de la paille qui y est enfoncée!
Suis le vent, capitaine! Tu n’as plus de gouvernail? Alors, tu es arrivé!
Quand on discute en assemblée,
J’entends d’abord un brouhaha de voix invectives, de voix incisives. Puis le cadre se pose, plus ou moins handicapé.
Certains semblent accéder au plein de leurs pensées. D’autres, visiblement, veulent passer à côté. Il y en a qui préfèrent passer dans les coins, ne rien envisager. Alors, ils se mettent à parler!
Ceux, qui ont quelque chose à dire, se taisent, concentrés. Attendant qu’on les laisse parler. Ce qu’ils feront, s’ils pensent être écoutés! Certains semblent perdre pied. D’autres se révèlent bien disposés.
Nul n’est détendu encore. L’affaire n’est pas réglée!
Quand l’oiseau vole là-haut,
Son ombre plane sur le champ.
Quand le chat trotte, patte à patte,
Son ombre avance prudemment.
Pourquoi, moi, quand je marche calmement,
Mon ombre fait n’importe quoi?
Bulles de cerveau,
Les bulles-grelots!
Bulles qui en sortent,
Bulles lettres-mortes,
Bulles empoisonnées.
Bulles pour se l’aérer,
Bulles pour voyager,
Bulles pour respirer!
Quelque chose de léger,
Champagne, à votre santé!