De l’effet d’un gun!

Histoire vraie!

Je ne dirais ni qui, ni où. Je dirais quand, il y a une trentaine d’années.

Une mère que je ne connaissais pas, d’un gamin que je connaissais, m’appelle un soir, tard. Son garçon a vécu quelque chose de terrible. Elle m’appelle pour l’aider. C’était un de ces petits jeunes, seize ou dix-sept ans, qui passaient régulièrement chez moi.

Le garçon est dans sa chambre. La mère m’explique. Il vient de se faire mettre à genoux, revolver pointé sur le front, par un de ses camarades. Il n’arrive pas à dormir, pas à parler.
Je lui propose de faire un dessin. Il attrape la feuille, les feutres et dessine posément, dans son coin. C’est le bout d’un gun, de face, au feutre noir, avec du rouge pour l’intérieur du canon, qu’il me donnera, au bout de sa main!
Je le prend avec moi, lui fait faire deux ou trois exercices, pour bloquer ce poison qui, en lui, continue à entrer. Maintenant, il parle. Il dit qu’il peut dormir. Je le ramène chez lui.
Il dit qu’il viendra me voir demain. La mère va le surveiller et faire ce qu’elle pensera à faire. Là, on est tous bousculés! Moi, j’irai voir le maire. Les gendarmes, c’est son affaire à elle. Je promets de témoigner.

Je me lève. Un café, une clope, avant d’aller voir le maire. Je me prends à bailler. Les voilà, bourreau et victime, qui vont défiler à ma porte. Le coupable, d’abord. Lui aussi, il n’est pas frais.
Viendra la victime, quelques instants après! Ils ont failli se croiser.

Le maire appellera la mère de la victime. Il ira voir le père du coupable, propriétaire du gun.
Les deux gamins évolueront bien, surtout le bourreau. Ils grandiront et redeviendront copains.

Toutes les sales histoires ne finissent pas bien! Tu décides quoi, tu fais quoi, après ça?

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