Chanson bancale!



Mais que dis-tu, la douairière?
Mais que dis-tu, la vipère?
Tu veux préserver ton sang.
Tu veux conserver ton rang!


Mais que dit la roturière?
Mais que dis-tu, l’ouvrière?
Tu veux nourrir tes enfants.
Tu veux réchauffer leur sang!

Mais que nous évoque la guerre?
Mais que nous dit la misère?
Le petit y laisse ses dents,
Le grand y gagne de l’argent!

Mais que nous dit l’éphémère?
Mais que dit le mammifère?
Qu’on est pas là pour longtemps,
Qu’on doit vivre avec les gens!

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Un soir d’été, tous les deux!

Je t’avais sorti du brouillard
Et je voyais briller tes yeux.
On a fait un tour, sur le tard.
Toi heureux, c’était merveilleux!

Avec moi, en sécurité,
Tu avançais à pas-chassés.
D’une herbe, tu suçais le sucré.
De l’enfance, la joie spontanée!

A te voir ainsi sautiller,
Comme un oisillon nouveau-né,
Mon vieux coeur s’est mis à taper
Et je me suis pris à chanter!

Devant tout ce qui nous désarme
Et dans les bonheurs partagés,
Je sais, maintenant, que les larmes
Ont le goût du sucré-salé!

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Une belle vie!

Tu te chantes en heures creuses,
C’est le vent qui te porte.
Tu veux une vie heureuse,
Tu t’imprimes en eaux fortes!

Tu regardes la pointeuse,
C’est le temps qui t’emporte.
Et l’abeille laborieuse
Devient abeille morte.

Tu cours après la gueuse,
C’est le vent qui l’apporte.
Et ta famille nombreuse
Se bouscule à la porte!

Tu oublies la pointeuse,
Tu ouvres grand ta porte.
Une voix malicieuse,
A vivre enfin, t’exhorte!

Ta chanson est radieuse
Et, dans le vent, s’exporte.
Tu as une vie heureuse,
C’est le temps qui te porte!

De ta vie tumultueuse,
Tout revient en cohorte.
Et la mort, majestueuse,
Te bénit et t’emporte!

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Sur les réseaux!

J’étais assis dans la salle d’attente. J’attendais depuis un moment. J’écoutais la secrétaire répondre au téléphone. J’étais fasciné.
Son ton professionnel et posé, je l’avais entendu souvent.
Elle devait gérer les rendez-vous avec les clients.
Selon les directives de ses patrons, manifestement surbookés.
Sa voix posée, quasi-mécanique rassurait les clients stressés.
Elle trouvait toujours une solution.

Je me suis levé et je suis allé lui parler de son professionnalisme et de son humanité.

Elle m’a dit :
« C’est vraiment gentil ce que vous dîtes. Cela me fait très plaisir! Je suis victime, sur les réseaux, d’une campagne de dénigrement de clients insatisfaits.
Mes patrons m’ont sermonnée, en me montrant des feuilles sur lesquelles ils avaient imprimé ces propos. »
Elle m’a dit :
« Je vous remercie. Ce que vous me dîtes me fait du bien. »

J’y ai repensé souvent, au point lui écrire une lettre de soutien et de me rendre à son établissement pour la lui donner. Elle n’y était plus! A sa place, une jeunette.

Je suis reparti, avec ma lettre. Je ne l’ai pas jetée. Je l’ai mise dans la boîte aux lettres, sans timbre, sans adresse. J’étais dégoûté!

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Silence, là-dedans!

Je pense à mort.
Je pense à tort!

Je pense quand tout est réglé.
Je n’arrête pas de penser.
Je pense à m’en fatiguer!

Je pense à mort.
Je pense à tort!

Deux façons pour arrêter :
Autour de moi, regarder
Et garder les yeux fermés!

Tranquille, alors.
En paix, mon corps!

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C’est qui?




Tu es passé, discret, derrière moi.
Tu as voilé mes yeux, de tes doigts.
Tu m’as demandé : « C’est qui? ».
Tu avais changé un peu ta voix.
Moi, j’ai répondu : « C’est toi! ».

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C’est le chemin qui compte!



Certes, j’avance à pas de cloporte.
Pourtant j’arriverai bien un jour.
Si je lorgne la pluie de ma porte,
Ce n’est pas que j’attends les beaux jours.


Si j’observe cette abeille morte,
Si je regarde, au loin, les labours,
C’est qu’être présent est une porte.
Car le chemin est un carrefour!

Si je lorgne la pluie de ma porte,
C’est que là est ma chanson d’amour.
Je continue à faire de la sorte
Car j’entends bien, moi, faire des détours!

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De l’éphémère!

C’est quoi cet air qui passe sous ma porte?
Quel est ce vent qui remplit ma cour
Avec des antiennes, des feuilles mortes?
Le chant-sirène des vieilles amours!

Présent-poème, la vie nous exhorte.
Pourquoi faire rimer avec toujours?
Mes vieux « je t’aime », la nuit les emporte,
Laissant place à de nouvelles amours!

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Haut les coeurs!

Des fois, je suis torve.
Des fois, je suis morve
Et con comme mes pieds!


C’est de bon aloi.
C’est chacun pour soi!

Faut se conformer
Et ne rien changer.

J’ai trop de remords.
Et puis, j’ai bien tort
De me replier
Sur mon pré carré.


Des fois, je suis torve.
Des fois, je suis morve
Et con comme mes pieds!


Tu es trop retors.
Et moi, j’ai bien tort,
Toujours me plier
A ta volonté!

Je t’écoute à tort
Et moi, je suis mort
Avant d’exister,
Avant d’être né!


Des fois, je suis torve.
Des fois, je suis morve
Et con comme mes pieds!


Et si je suis tors,
Je ne suis pas mort.
Je veux me mêler
Aux identités.

Et si mon rotor
Combat ton stator,
C’est la destinée.
Nous sommes opposés.


Des fois, je suis torve.
Des fois, je suis morve
Et con comme mes pieds!


Je suis mon mentor
Et je vaux de l’or.
Je veux évoluer.
Je veux m’envoler!

Je regarde dehors.
Il fait beau dehors!
Et j’entends chanter
Le môme d’à côté.


Je ne suis plus torve.
Je ne suis plus morve
Debout sur mes pieds!

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D’une relation toxique!

Comment faire confiance à qui ne te croit pas sincère?
« Si tu dis ça, c’est que… »
A qui voit un intéressement dans un geste généreux?
« Si ça te fait du bien de… »

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