Si tu penses que tu gouvernes,
En ne faisant qu’accepter,
C’est que les jolies sirènes
T’ont, pour un temps, annexé!
Le pouvoir suprême!
De l’ange-gardien!
Sans titre!
Ce matin, mon jardin s’est éteint!
Ce matin, la joie se tait,
Dans mon joli jardinet.
Le gel a mis à l’arrêt
Cette vie qui me plaisait.
Les tomates éventrées
Ne font plus que pendouiller.
Les courges, le persil frisé
Se font méduses étalées.
Un soleil circonspect
Décongèle les navets.
Je ne vois que des piquets,
Un cimetière apparaît!
D’un revers de main glacé,
L’hiver a tout balayé.
La bataille est terminée,
Que de morts à enterrer!
Mon pauvre jardin grelet
Est un désert de regrets.
Le soleil me dit : Je sais.
Sois sûr que je reviendrai.