
J’ai jeté mon ancre de terre,
Au pied de cette colline.
Et puis j’ai délaissé la mer
Pour l’eau sale d’une bassine.
J’ai volé tous les vers de terre,
Pour enrichir ma cuisine.
Et du bois, j’ai fait des barrières,
Pour ne pas qu’on me rapine.
Il semblerait que la misère
Revienne et nous assassine.
Pour un plat de pommes de terre,
J’en vois trop qui se tapinent.
S’il faut qu’on retourne en enfer,
Moi, je sors ma carabine.
Et, avant de quitter la terre,
J’humerai l’hémoglobine!