Continuer de vivre en vain,
En être inquiet et compliqué?
On arrête avant la fin,
Demain n’a rien à nous donner!
C’est jour de fête!
Mais qui vient, dans la rue?
Je connais cette silhouette.
Tu es réapparu.
Je crois, c’est jour de fête!
Tu traînais dans la rue,
Remontant tes chaussettes.
Une flamme absolue
Brillait dans tes mirettes!
Puis, tu as disparu,
Pour trois années honnêtes,
Vers des terres inconnues,
Sur une autre planète.
Et, tu m’es revenu.
Je n’en crois pas ma tête!
Je te dit bienvenue,
Pose un peu tes baskets.
Chante, beau merle!
J’ai trop froid, sur le seuil.
Est-ce que je peux entrer?
On m’a dit, mais d’un œil,
Que la guerre est terminée.
Dans ma tenue de deuil,
Je sais que je fais pitié.
J’ai gratté, sous les feuilles.
Mais, je n’y ai rien trouvé.
Merci, pour votre accueil.
Est-ce que je peux chanter?
Et demain, sous les feuilles,
Je vais retourner gratter!
C’est là, dans tout un chacun!
Il se trouve, en chacun de nous,
Une dimension qui nous dépasse.
Quelque chose de grand, de chelou,
Qui ne tient pas dans la carcasse.
Et si nous nous centrons en nous,
Sans avoir peur qu’elle ne s’efface,
Elle change notre regard sur tout,
En jouant son rôle d’interface.
Maintenant, on résonne de tout.
On se retrouve à la bonne place.
Ne pensons pas, ça gâche tout.
Et n’y foutons pas nos godasses!
Il se trouve, en chacun de nous,
Une relation qui nous enlace.
Évitons bien d’en être jaloux
Et de l’enfermer dans la glace!