La nuit, quand je m’intervide!


La nuit, quand je m’inter-vide,
En me mettant dans le noir,
Je vois ressortir du vide
Tous les fantômes de placard.

On a bouffé la gamine,
Jeté ses restes au clébard.
C’est vrai que, dans l’officine,
Il flotte une odeur bizarre.

La nuit, quand je m’inter-vide
Et que je vais au hasard,
Tous les fantômes intrépides
Viennent me mordre, sans retard.

Les affaires de la gamine
Sont rangées dans le placard.
On attend que sa copine
Vienne la demander, un soir.

La nuit, quand je m’inter-vide,
En m’enfonçant dans le noir,
Un fantôme aux mains livides,
Un gamin joue du hachoir!

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