Tiens, voilà qu’on s’épile
Pour bien se faire griller,
Côté face, côté pile,
Dans le chaud de l’été.
Mais, comme l’été défile,
Le temps est vite passé.
On remettra, stérile,
Sa peau, ton blanc-cachet!
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Il avance, au pas cadencé,
Sans peur et le cœur à l’étroit.
Qui sait ce qu’il va se passer,
Quand il sera là, devant toi?
Il avance, à pieds déchaussés,
Si tant fouetté par son effroi.
Il n’a plus rien à préserver
Et son avenir est sans joie.
Il avance, à pas maîtrisés,
A contre-pied, à contre-joie.
C’est son frère qu’il devra viser,
Mais il ne sait pas s’il pourra.
Que pourrez-vous vous raconter,
Quand il sera là, devant toi?
Vous êtes du mauvais côté,
Celui qu’on piétine, de plein droit.
Arrêter de vous entre-tuer,
Vous y pensez fort, lui et toi.
Peut-être même se rassembler
Et qu’importe ce qu’il adviendra!
Il avance, au pas cadencé,
Sans peur et le cœur à l’étroit.
C’est délicat à traverser,
Tous ces faux-temps de bon aloi!
On parie sur les semailles,
On parie sur les gens.
Et on se fait la bataille,
Tout se compte en argent.
La Sinistraille,
Le jeu des riches,
Homme de paille
Et chien complice.
Bien souvent, la Sinistraille
Se courre, là, nuitamment.
Sous le feu de la mitraille,
Et des emmerdements!
La Sinistraille,
Course du vice!
On encanaille
Tous les novices.
Et pourtant, la Sinistraille,
Comme tous les jeux violents,
Se nourrit de la racaille
Qui joue contre son camp.
La Sinistraille
Rit, en coulisses.
Et sur la paille,
Vivent les complices.
Mais un jour, la Sinistraille,
Comme tout événement,
Lassera notre bétail,
De plus en plus gourmand.
La Sinistraille,
Forte en malice,
Repeint la paille
Des artifices.
Et c’est ainsi que l’on taille,
En un musellement,
Tous les moments du bétail,
A vendre au plus offrant!
La Sinistraille
Meurt de son vice.
Car la canaille
Bloque l’hélice.
Méfiez-vous de la canaille,
Dite sans jugement.
Il se pourrait bien qu’elle aille
Dérégler votre temps.
La Sinistraille,
Le jeu des riches,
Homme de paille
Et chien complice.
Je ne parle pas de toi,
En termes cliniques.
Ce serait gratter, du doigt,
Une peur-panique.
Je n’ai rien trouvé sur toi,
Même en encycliques.
Ce sera de vive voix
Et toi qui t’expliques.
Je m’entends, à travers toi,
Hurler dans la crique.
Sur mon île, je suis roi,
Là, sur Peur-Panique!
Je ne parle pas de moi,
Je crains les critiques.
Mais, je serai là pour toi.
Viens-t’en, dans ma crique!
On ne parle pas sur toi,
Là, à Peur-Panique.
On ne montre pas du doigt.
Viens, rejoins la clique!
Je ne parle pas de toi,
En termes cliniques.
Ce serait gratter du doigt
Une peur-panique.