C’est encore la maîtresse!



Tu fais des bulles de larmes,
Des hoquets de sanglots.
En gros, tout un vacarme.
Qu’y a-t-il de nouveau?

La panique te compresse
Et tu te jettes à l’eau.
C’est encore la maîtresse
Qui t’a mis un zéro!

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Si tu gîtes de la bande!


Le vent n’a rien à raconter,
Il se contente de siffler.
Sous un parfum d’amande,
Il sent le varech.

Le vent ne cherche pas à penser.
Sa tâche, c’est de ventiler.
Est-ce de la contrebande,
Cette voix de Québec?

Le vent est champion pour poncer,
Et galère pour avancer.
Si tu gîtes de la bande,
Tu tombes sur un bec.

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Et je crois bien qu’il a trouvé!



Il avait de beaux yeux très clairs
Qui frémissaient à la lumière.
Il avait deux grands yeux cernés
Qui pouvaient se mettre à brûler.

Il avait une parole sévère
Pour qui bousculait la misère.
Il avait de grands mots flottés
Dont il usait pour amuser.

Il avait de grandes mains de frère,
Des épaules comme une étagère.
Un ton de voix pour captiver,
Un souffle doux pour rassurer.

Il vivait dans son hémisphère
Et il s’essayait sur la Terre.
Il était en voyage privé
Mais il s’arrétait pour donner.

Il est parti, demain, hier
Et sans bousculer la lumière.
Il est parti pour traverser
Et je crois bien qu’il a trouvé.

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Du rappel des anges!


On dit souvent aux anges :
« Bienvenue sur la Terre ».
L’ange est un être étrange
D’où s’échappe la lumière.

Dans le sourire d’un ange,
Il y a bien matière
A nettoyer la fange,
Où Dieu nous laisse faire.

On dit souvent d’un ange
Qu’il est beau et très fier.
S’il s’agit d’un archange,
On le trouve militaire.

Et quand revient l’archange,
C’est aussitôt la guerre.
Ils sont forts, les archanges.
Ils combattent bien l’enfer.

Et tous les petits anges
Sont priés de se taire.
Et tous les petits anges
Doivent aller à la guerre.


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Je ne sais pas pourquoi!


Je ne sais pas pourquoi
Je me couche dans l’herbe.
Je me sens, quelquefois,
Tel un hareng qui gerbe.

Je ne sais pas pourquoi
Tu te roules dans l’herbe.
C’est un grand cri de joie
Qui prend de la superbe.

Je ne sais pas pourquoi
On a dormi dans l’herbe.
Je dirais, d’après moi,
Que le temps est imberbe.

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Il tait ses mouvements!



Du fond de son regard,
Il regarde au tournant.
Tout au bout du couloir,
La sortie est devant.

Accablé de toute part,
Et boitant plus qu’avant,
Il s’habitue au noir,
Se repose pour un temps.

Revenant de nulle part,
Esseulé et prudent,
Il se cache dans le noir
Et tait ses mouvements.

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De ces sons cristallins!


De ces sons cristallins
Qui savent briser la glace,
Un chant d’oiseau soudain,
Le lointain d’un rapace.

Un grand retour d’embrun,
Une odeur de grimace.
Que de sons cristallins
Pour occuper l’espace!

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Entre autres récidives!


Tout est fait, exactement,
Pour que je sois là, que j’ai ça à vivre.

Je m’écarte, pour un temps,
Des envoûtements de la prospective.


Tout est fait, exactement,
Pour, qu’en ce moment, je sois là pour vivre.

J’ai adoré cet instant,
C’est bien possible que je récidive!

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Au bord du vide!


Dans sa chambre, le roi
Honore le vide
Et s’endort sans émoi,
L’âme impavide.

C’est dans ton cerveau droit
Que tu résides.
La clef est juste en bas,
Au bord du vide.

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Qu’ont-ils dans le crâne?



Les tours et contours
De ton cerveau
Valent bien le détour,
Pour un cerneau.

Les tours et recours
De ce cerveau
Ne sont un secours
Que très bientôt!


C’est un calembour
Qui vaut zéro.
Un sourire-bonjour
Pour les blaireaux.

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