Dans sa chambre, le roi
Honore le vide
Et s’endort sans émoi,
L’âme impavide.
C’est dans ton cerveau droit
Que tu résides.
La clef est juste en bas,
Au bord du vide.
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
C’est un réservoir d’âmes,
Pour un désert.
On s’en fout si tu crames,
Tu vaux pas cher.
Une pensée pour les dames,
C’est le dessert.
Je vais chanter ma flamme
Et me la faire.
C’est un réservoir d’âmes
Qu’on met aux fers.
On se moque des drames,
On laisse faire.
Où sont nos oriflammes?
C’est temps de guerre.
On fait de la réclame,
On vend pas cher!
C’est un réservoir d’âmes,
Coeurs à l’envers.
Si jamais tu t’enflammes,
On te fait taire.
Al était dans le ciel
Et dormait dans du linge blanc.
Se tartinant de miel,
Sans jamais être gluant.
Ed était dans le rouge
Et sur des charbons ardents.
A poil au fond d’un bouge,
Rien à mettre de décent.
Al pissait des nuages,
Ce qui est extravagant.
Il tenta davantage,
A travers un carré blanc.
Ed était sous l’orage,
Avant les emmerdements.
Sauna sur le braisage,
Fumet des charbons ardents.
C’est un voile endrapé
Frais et cinglant.
De gitanes fumées,
Enroulement.
S’il te fait respirer
Par tous les temps,
Le vent va te poncer
Directement.
C’est une grande marée
Qui vient, gonflant.
Au dos de se courber,
Roseau pensant.
Ne va pas chuchoter,
Desserre tes dents.
Laisse le vent emporter
Tes mots tremblants.