C’est une table de bois
Et il fait un peu froid.
Le jour se recompose.
Mon café, dans mes doigts,
Je regarde devant moi.
Tu me racontes les choses.
C’est un fait d’hiver!
Tu rentres, comme promis, pour Noël.
Tu la trouves en pleine galopée de fesses,
Avec celui qui était, jusque là, ton ami.
Tu la fous dehors et tu la répudies.
C’est un fait d’hiver!
Je suis vétusteté!
Je suis vétusteté,
Je ne suis pas combat.
J’ai plus rien à garder
Et, par peur, j’omets pas.
On va faire le chemin!
On va faire le chemin,
Avec tout l’attirail.
On se tiendra la main,
Si on trouve la mitraille.
On a besoin, demain,
De tout notre attirail
Pour franchir le chemin,
Sans trop de funérailles.
Pour finir le chemin,
C’est à la courte-paille.
On va faire le chemin,
Avec tout l’attirail!
Parlons d’autre chose!
Ce sont des mots d’une aigreur funeste.
Ainsi va la vie, parlons d’autre chose!
Je crois que j’ai pas aimé!
Je ne crois pas que j’ai aimé.
Ses mots ont une sapidité
Que je ne trouve pas terrible!
C’est pas marqué sur leur nez!
Oh, c’est pas marqué sur leur nez!
Ceux qui viendront pour te bouffer
Et ceux qui viendront pour t’aider...
D’autres viendront pour s’absenter.
Non, c’est pas marqué sur leur nez!
Un cas d’appel à l’aide!
D’un côté du téléphone, une femme qui tremble et qui halète.
De l’autre, une réponse: Vous êtes bien au numéro d’urgence.
Veuillez patienter!
Entre les deux, je crois pas ça va marcher.
Que fait-on au moineau?
On lui a mis des palmes aux pieds et un masque sur le bec.
On a repeint ses plumes d’un vernis lisse et on lui a dit:
« Va nager! »
C’est fou, ce qu’on peut faire avec un moineau!
Il essaie de voler, mais il ne peut plus.
Il n’envisage pas l’eau, car il ne sait pas nager…
Dormir à tout jamais!
Mais, dormir à tout jamais,
C’est simplement le néant.
Pourquoi, même si tu rêvais,
Ce serait intéressant?