De bien éplucher ses mots!



Le plus dur, avec les mots,
C’est de les mettre en quiproquo
Systématique.

Le plus dur, avec les mots,
C’est de bien écrire, comme il faut,
L’orthographique!

Le plus sûr, avec les mots,
Serait de compter le chrono
Cinématique!

Le plus sûr, avec les mots,
Serait d’en faire un escabeau
Isométrique!

Le plus pur, avec les mots,
C’est de les chantonner tout haut.
Anachronique!

Le plus pur, avec les mots,
C’est de repartir à zéro,
Energétique!

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Se coucher sur la terre…



Une vie, sous la mer,
Eprouvé par les fers.
Des jours très ordinaires,
Un attrait pour la pierre.

Une vie de paria,
Evincé par les rats.
Une vie de forcat,
Le sort qui n’attend pas.

Une vie de collégien,
A ronger tout son frein.
Enfin une vie d’ancien
Et ne manquer de rien.

Se sortir de la mer,
Eprouver son contraire.
Ne plus rien vouloir faire,
Se coucher sur la terre…

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Alors là, ça va vite!

C’est une forêt maudite.
Et s’il faut parler vite,
Le temps est incertain.
Une goutte toute petite
Vient toucher une main.

Alors là, ça va vite.
C’est une course-poursuite,
Le chien est déjà loin.
La mère se mouille trop vite
Et elle traine son gamin!

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Je suis fait à mon image!


Je ne suis pas tisserand.
Je ne peux faire un voilage
Qui mêle des fils de temps
A des gouttes de mirage.

Je ne suis pas important,
Je suis fait à mon image.

Je ne suis pas tisserand
Et je peux faire un toilage
Qui me protège du vent,
En absorbe les dommages.

Je ne suis pas important,
Je suis fait à mon image.

Je veux être tisserand,
Pour recoller les nuages
Et relier les fils du temps,
En une beauté si sauvage!


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Dedans la mer du ciel!


Allongé sur le dos,
Je regarde le ciel.
J’avais appris, très tôt,
A grimper à l’échelle.

C’est un monde, aussitôt
Que l’on atteint le ciel.
Tout peuplé d’animaux,
De chimères sans pareilles!

C’est un monde-bateau,
Dedans la mer du ciel.
Un monde sans vie, sans os.
Un monde vrai et virtuel.

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Essaie de faire moins de bruit!



Je t’entends, messie-merdouile,
Tu me gonfles trop les ouies.
Pendant des heures, tu bafouilles
Les mêmes mots que tu dis.

Je ne vois pas de bidouille.
Pourquoi tu sirènes ainsi?
Mets ces billets dans tes fouilles,
Essaie de faire moins de bruit!

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Dans le jardin de grand-père!




Oh moi, je voudrais, grand-père,
Tout planter dedans la terre
Et lire dans le coeur des choux.

Moi, j’avais gardé pour toi
Tout un grand carré de terre
Et de la semence de chou.




Je veux faire un toit, grand-père,
Dessus le carré de terre,
Pour mettre à l’abri mes choux.

Moi, j’avais gardé pour toi
De la poudre d’éphémère,
Un marteau et puis des clous.



Je veux être fort, grand-père,
Pour protéger toute la terre,
Parce que je crois que j’aime tout!

Vois, j’avais gardé pour toi
Mon habit de réfractaire
Et puis mon vieux chien jaloux.

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