Lors, on pourra revenir!


Les arbres se calvitient
Et se lamentent au hasard.
Une lumière étrécie
Peine à veiller, sur le tard.

Le doux soleil, en automne,
Séduit les convalescents.
Tous les quarts d’heure, on frissonne
Et puis, on déplace son banc.

Le soleil est sur la crête.
Il est tard, on doit vieillir,
Jusqu’au chant de l’alouette.
Lors, on pourra revenir.

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Comme un rire amusant!


Comme un mal-être latent qui, des fois, s’empare de toi et te gouverne.
Comme un son discordant, quand il y a trop de voix et trop de réverb.
Comme un beau faux-semblant, tu souris, malgré toi et tu te lanternes.
Un de ces rires amusants, enterrés au dedans toi et que tu fais verbe!

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Au grand banquet du Mal!


Le public est entré
Et on va te lyncher,
Sur fond de bacchanale.
On va tuer le dernier
Et manger le dernier,
Le dernier animal.

On a déjà coupé
Le dernier des derniers,
Des arbres véritables.
On l’a bien raboté
Et on a fabriqué
Ce qu’on appelle table.

On entend mastiquer
Des dents très bien brossées,
Dans des bouches respectables.
Sur l’écran incliné,
S’empiffrent les premiers,
Les premiers des notables.

Le public exalté,
Bien qu’il n’ait rien mangé,
Se caresse le ventral.
Combien ont-ils payé
Pour pouvoir assister
Au grand banquet du Mal?

On a tué le dernier,
Le dernier des derniers,
Le dernier animal.
Et on voit arriver
Les premiers des premiers,
Les premiers cannibales!

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Il y a maldonne!


— La goutte est tombée, mais l’onde n’a pas bougé.
Apparemment, il y aurait un phénomène d’inertie.

— Ah merde. Alors, on fait quoi?
On n’a pas quelque chose de plus fort?

— Si, une bombe.

– Envoyons-la!

— La lueur a scintillé et le rideau est retombé.
Essaie encore!

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Et toi, c’était comment?

Et toi, c’était comment,
La première fois
Où ils t’ont contactée?

Dis-moi, c’était comment,
La deuxième fois,
Quand ils t’ont embarquée?

Holà! Bonjour, les gens.
De vous à moi,
Vous pouvez la garder.

Sans moi! C’est évident,
Comme à chaque fois,
Ils vont la rapporter.

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Qu’est-ce qu’il a?


Il s’est pris un coup dans les molides et il s’est mis à gonfler. Il a changé de couleur aussi. Mais ça, c’était après. Le médicate a dit qu’il fallait le percer. S’il venait à flotter! Pour la couleur, il n’a rien spécifié.
Il s’est pris un coup dans les molides. C’est un peu compliqué.
Le quotidien n’est pas facile à gérer. Maintenant ça va, il commence à dégonfler. Mais il ressemble à un ténia et il est tout fripé!

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Les pieds, sur le guéridon!


Les pieds sur un guéridon,
Juste à la bonne hauteur
Et rien à faire, pour de bon,
Ça procède du bonheur.

Le reste, c’est de l’illusion,
Comme un poker-menteur.
Ne rien faire, de toute façon,
Ça plaît aux grands rêveurs!

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Quand tu ne penses à rien!


C’est comme un monde irréel,
Absent du quotidien.

Tu as fini la vaisselle
Et tu t’essuies les mains.
Tu regardes les hirondelles
Et ce monde-là revient.

Lors, dans ce monde irréel,
Tu ne fais rien de rien.

Tu en oublies les poubelles
Et tout le saint-frusquin.
Semblable à une une balancelle,
Quand tu ne penses à rien!

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De la traque du Follet!



C’est au petit matin
Qu’apparaît le Follet.
Si tu cherches ton destin,
Il te faut le traquer.

Il ne doit pas te voir
Et t’entendre, jamais.
Et il te faut y croire,
Pour bien le distinguer.

Fondu dans le décor,
Tu approches le Follet.
Tu te jettes, de ton corps,
Plus que déterminé!

C’est au petit matin
Que te parle le Follet.
Tu connais ton destin,
Tu sais où vont tes pieds.

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