C’est le passé, ça, madame!



C’est le passé, ça, madame.
Il ne va pas repasser,
On ne rejoue pas sa gamme.

Votre temps s’est arrêté,
Vous ne pouvez pas rester.
Votre vie s’est achevée,
Il vous faut vous en aller.

C’est du passé, ça, madame.
Et vous avez bien changé,
Ne restez pas dans le drame!

Votre temps est dépassé
Et on vous a enterrée.
Il vous plairait de rester,
Vous accrocher au passé.

C’est le passé, ça, madame.
Il vous faut vite l’accepter
Et emporter votre flamme.

Vous êtes de l’autre côté,
On vous voit un peu trembler.
Arrêtez donc d’hésiter,
Il ne faut rien regretter.

C’est du passé, ça, madame.
Et vous vous évaporez,
En un frêle parfum de dame!


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Au grand bal des novices!


Si c’est feu d’artifices,
Ce n’est pas bacchanale.
Il n’y a que les novices
Qui vont rester au bal.

Un grand coup dans les prunes
Qui vous rend amoureux.
Et qui cherche fortune,
Dans le fond de vos yeux!

Si c’est feu d’artifesses,
Alors là, c’est pas mal.
On va rater la messe
Et grimper les étoiles!

Un sale coup pour des prunes,
Un peu calamiteux.
Si tu cherches fortune,
Ne refais pas comme eux.

Si c’est feu en surface,
Le dessous, on confesse.
Dis, tu me gardes une place.
Je veux suivre la messe.

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Aujourd’hui, c’est l’automne!

Un jour, c’était Noël,
Ou l’hier de tantôt,
Tu as pollué le ciel,
D’un grand vent de métro.

Et là, c’est au printemps.
Le monde change de peau.
Tu as refait semblant,
T’attendant aux bravos.

Là, c’est en plein été.
Tu t’es fait rigolo.
Et un peu cuisinier.
Tu as changé de peau!

Aujourd’hui, c’est l’automne
Et tu fais de ton mieux.
Tu le dis à personne,
Mais tu veux vivre vieux!

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C’est un vent de folie!



C’est un vent de folie
Qui souffle sur la toile.
Où de grands ahuris
Disent déchirer le voile!

Tous ensemble, les génies
Se retouchent la toile.

Ils veulent faire fuir midi,
Nous montrer les étoiles.

C’est un temps, sans merci,
A vous glacer les poils
Et rester ahuri,
En pleurant, près du poêle.

C’est ensemble, depuis,
Qu’on a franchi le voile,
Peint minuit en midi,
Sous le rire des étoiles!

C’est un vent de connerie,
L’enfer de Saint Antoine.
A rester dans son lit,
Se faire devenir moine!

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Sous la lune d’opale!


Sous la lune d’opale,
C’est un conte merveilleux
Que nous chantent les étoiles,
Le petit vent frileux.

Sur la piste aux étoiles,
Où va cet amoureux
Qui sait franchir le voile
Et nous aimait pour deux?

Sur la route des étoiles,
Il avance, peu à peu.
Il nous montre le voile
Et nous aide, de son mieux.

Sous une lune d’opale,
Dedans un chant soyeux,
On s’adresse aux étoiles,
On se repose un peu!

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Moi, je les trouve beaux!



Le repas est tout froid,
Ils écoutent la radio.
Il paraît que, là-bas,
On est nu, sous la peau.

Moi, je les trouve beaux,
Ces gens, petits comme ça,
Qui se balancent à l’eau
Et qui foncent vers toi!

Alors, pris d’un émoi,
Ils ont chargé l’auto
Et puis foncé tout droit,
Pour aider, car il faut.

Ils ont un grand radeau
Et le poussent vers toi.
Il peut tomber de l’eau,
Ils ne lâcheront pas.

Du café, s’il fait froid;
Du frigo, s’il fait chaud.
Trois couvertures, deux bras,
Un repas pour tantôt.

Il faut être un salaud,
Pour moquer ces gens-là.
Il faut être un blaireau.
Ne rien comprendre, en soi!

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Hier, le petit est sorti!


Le petit a grandi
Et il poursuit ses frères.
Il veut sortir, aussi,
Là où est la lumière!

Qu’a t’on fait du petit?
Je l’ai trouvé, par terre.
C’était plus de minuit,
Il pleurait sa misère.

Le petit a vomi,
Dégueulé ses viscères,
Au fond d’un parapluie,
Et sur les pompes du père.

Qu’a donc bu le petit?
J’avais dit de la bière.
Repose-toi, dans mon lit!
Moi, je vais voir ton frère!

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Ma rose a refleuri!


Elle a fleuri, fin juin.
Elle refleurit, fin août
Et son joli parfum
Arrive, au rendez-vous.

Je vous ai dit, fin juin :
Je la garde pour vous.
Si tu viens dans le coin,
Je t’en donnerai un bout!

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Des scènes de voisinage!


Charybde et Scylla
Sont à s’engueuler.
On ne saura pas
Qui a commencé.

Et c’est, comme toujours,
Une affaire de degré.
On essaie, toujours,
De vouloir nuancer.

Charybde et Scylla
Savent se détester.
Au temps des coups bas,
Ils vont s’espionner.

Et on veut, toujours,
Se les réunifier.
On tente un recours,
On veut légiférer.

Charybde et Scylla
Sont dégénérés.
Ils vont continuer
A se conflictuer.

Ils vivront, toujours,
Ensemble et à côté.
Et c’est bien d’amour
Qu’ils sauront se priver.

Charybde et Scylla
Sont cons, à jamais.
Ils n’apprendront pas.
Donc, laissons tomber!

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La cage aux murmures!


Il y’a trop de murmures,
Dedans la cage à sang,
Pour dormir. Et c’est dur
De faire toujours semblant!

Bien trop de procédures
Et bien trop d’entregent
Colorent tes blessures
De beaux reflets changeants.

Il y’a trop de blessures,
Pour toujours, en dedans.
C’est là que la nature
Peine à muscler les gens.

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