Alors le père, là,
Se met à gueuler.
« Il ne me convient pas
De vous voir convoler.
Il te suffit pas
De te re-marier.
Il fallait que ce soit
Avec un congolais! »
Cette chanson-là,
On l’a oubliée.
Et, voilà que voilà,
Elle est d’actualité!
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Un soleil transi
Peine à voir le jour.
Des filets de nuit
S’accrochent au labour.
Et l’ombre, à midi,
Se mélange au jour.
Tout se ralentit,
Le soleil est lourd.
Le chat, dans son nid,
S’endort pour toujours.
Il se lève, la nuit
Et va faire un tour.
L’insecte qui luit
S’endort, à son tour.
Je m’endors aussi,
La nuit suit son cours.
C’est un enfant des rues,
Dont il faut se méfier.
Il n’a pas une bonne vue
Et ses dés sont pipés.
C’est un enfant perdu
Que l’on a négligé.
Il a connu la rue
Et puis d’autres métiers.
Mais il a survécu,
Car on est en été.
Et il est parvenu
A danser du bon pied!
Et cet enfant perdu,
Si on l’aide à chanter,
Enchantera la rue
Et tous ses bas-côtés.