Dans les rues de Décembre!


Dans les rues de Décembre,
Je reviens en Janvier.
Dans les rues de Décembre,
Les fêtes sont terminées.

Je n’ai plus qu’à attendre
Le mois de Février,
Pour voir le temps s’étendre
Et préparer l’été.

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Sous un voile lent!


C’est vrai que c’est serein de marcher sous la lune.
Mais, en fait, t’y vois rien et tu pries, pour des prunes.
Tu rejoins le chemin, quand tu butes dans des dunes.

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Une histoire de quenottes!

Depuis que j’ai perdu mes dents, on ne me dit plus que je parle, mais que je radote. Et cette année, on m’a dit d’arrêter de chanter, paraît que je fais dérailler les notes. C’est pas la vie enchantée, quand on te traite comme un vioque!

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Dans les rues de ma ville!


Aujourd’hui, mon chemin
M’a mené vers la ville.
J’avais besoin de rien
Et je marchais tranquille.

Un gamin morvouilleux
Lorgne, dans une vitrine,
Un objet bien sucreux
Qui guérit les narines.

Le soleil l’aide un peu
Et efface, de sa mine,
Le montant, bien coûteux,
De sa folle aspirine.

Je rencontre un clampin
Qui dansait sur un fil.
Il décrit, de sa main,
Des sons doux et graciles.

En tapant sur du rien,
Un clodo, en exil,
Le suit et le soutient,
Dans sa danse immobile.

J’avais besoin de rien
Et je marchais tranquille.
Tout à coup, mon chemin
M’a mené vers la ville.

Là, au bord de la mare,
A mairie de la ville,
Un tout petit têtard
Approche un volatile.

C’est le doigt du têtard
Que pince le volatile.
Ce dernier, sans retard,
Se remet dans la file.

A pissoter, un chien
Irrite le côté pile
D’un vieux poète indien
Qui peint avec ses cils.

Pour le peintre, c’est pas bien.
On fait pas ça, en ville.
Et, dans la face du chien,
Il balance son ricil.

Je sais pas si, demain,
Tout sera si facile,
Car la magie de rien
N’est pas toujours en ville.

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