
Dis, tu bois ta bière
Et tu te tires!
Sinon, c’est au lance-pierre
Que je te vire.
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Sache que, quand tu dis blanc
Et que tu penses noir,
On finit par le voir.
Tu parles différemment
A Jean et à Grégoire,
Côte à côte, au comptoir.
Tu fais du lèche à Jean.
Tu critiques Grégoire.
Tu leur tiens le crachoir.
Tu en oublies l’argent
Que tu dois à Grégoire.
Pour toi, c’est une bonne poire.
Tu ignores les tourments
Qui saccagent Grégoire
Et tu le pousses à boire.
Et, c’est pour ça que Jean
T’a tarté, l’autre soir.
Il ne peut plus te voir!
Le temps ne fait que passer.
Le temps est fait pour passer.
Il mesure le temps passé
Et puis le temps à passer.
Il n’a aucune volonté
Et il ne peut rien créer!
Si je disais : « Le temps pense! », me croiriez-vous?
Devant le moment présent, le temps doit s’effacer.
Et du temps qui s’efface, c’est du temps qui passe.
Est-ce qu’il y a, encore, quelque chose à regretter?
Rassasiés de patates,
Très forts et courts sur pattes,
Ils ont l’entendement
D’un petit cerveau lent!
Vivant dans des cloaques,
Grands receveurs de claques,
Ils ont les égarements
Qu’aurait eu un enfant.
Les deux sont face à face.
Alors, qu’est-ce qui se passe?
Tout dépendra vraiment
Du fond de l’air du temps!
Et c’est la descendance
D’une satanée engeance
Qui se gausse, tout haut!
Très forts sur la réclame,
Prompts à prendre les armes,
Vous avez le niveau.
« Dégâts collatéraux »,
Enfumage écolo.
Pour tout, on trouve des mots!
Jugé pour indigence,
Frappé d’obsolescence,
Le peuple relève son dos!
L’univers est à tous.
Il rit dans sa frimousse,
De tous vos embargos.
.
L’univers est en transe.
Il redouble de cadence,
Pour nous sauver la peau!