Sieste!

J’ouvre doucement mes yeux.
Des nuages blancs
Colorent la voûte des cieux,
De bleus différents.

Tout là-haut, les hirondelles
Sont points, noirs et blancs.
La buse s’appuie sur ses ailes
Et s’en va, planant.

Je regarde, sur le dos,
Mon morceau de ciel.
Il n’y a rien de plus beau,
Je reprends sommeil.

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Un jardin de Pinpin!

L’eucalyptus, bleu et vert,
Venu de lointaines frontières,
Je l’ai installé chez moi,
Comme le frileux mimosa.

Mon jardin hétéroclite
Montre à tous qui y habite.
Vite investi par les nains,
Il ne ressemble à plus rien!

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Cause toujours…

Il donne, sur moi, son avis.
Il ne sait rien de ma vie.
Et, de son haleine aigrie,
Il ne parle que de lui!

Il peut bien parler longtemps,
J’ai un filtre et rien n’entend.
Bien pensant ou médisant,
Il n’existe pas vraiment!

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Les gens de la haute!

Qu’il est bête,
Ton prince charmant.
Trop honnête ,
Pour faire de l’argent!

Il reflète
Ton entêtement.

Mais, soeurette,
Prend donc un amant,
Bien correct,
Qui plaise aux parents!

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Dans la cuisine du pervers!

Tu rôdes dans ta cuisine,
Te polis le chinois.
La chair de la gamine
Te semble un met de choix.

Tu roules dans la farine
De tes petites combines.
Tu veux bien la fourrer
Et puis la cuisiner.

Tu ne vois pas ton crime.
Tu te crois à la cime.
Et, en bon maître-queue,
Tu la dévores des yeux!

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L’habit ne fait pas le moine!

Un air pieux,
Une tonsure.
Un abbé,
Une ordure!

Viens coucher,
Sous ma bure.
Un affreux
T’inaugure!

Et mon dieu,
Je t’assure,
Ferme les yeux
Et rassure!

Un aveu
Qui épure,
C’est un voeu
Qu’on abjure!

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Guanologie!

C’est à Guadalcanal
Que s’est ouvert le bal.
C’est à Guantanamo
Que sont les oripeaux!

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Finir seule, triptyque!

Finir seule 1!


Une enfance-escapade,
Des goûters-limonade.
La douce odeur des près
Te faisait voyager.

Un mari, une façade,
Un amour-mascarade.
Le ménage, la télé,
Une vie confinée!

Il est mort d’une passade,
Tu es tombée malade.
Ton enfant s’est barré,
A force de s’ennuyer.

Ta télé-camarade,
Pour toute rigolade.
Ton corps s’est épuisé,
Tu ne sais plus nager.

Tu es restée en rade
Et pour toute balade,
Tu te rends au cimetière,
Pour parler à ta mère!



Finir seule 2!

Je te vois, du matin,
Parler avec tes mains,
Danser avec tes pieds,
Déjà bien énervée!

Tu te rends à l’église,
Pour trouver une assise.
Tu es bien apaisée.
Alors, tu peux rentrer.

Tu parles à tes oiseaux,
Tu leur donnes de l’eau.
Tu te sers un café,
Attaques tes mots-croisés.

Une sieste, une balade.
Ta maison est bien crade!
Tu te prends à parler
A ceux de ton passé.

Ta soirée vire au drame,
Tu détestes ton âme.
De l’alcool, des cachets,
Tu t’endors à jamais!


Finir seule 3!

Des repas-rigolade,
Des soirées-embrassade,
Tu t’es vite amputée,
Pour bien tout gendarmer.

Tu refuses les aubades,
Traites les gens de malades.
Tu préfères t’isoler
Et puis, tout critiquer.

Et dans ta vie bien fade,
Tes soirées-engueulade,
Trop vite tu t’es cachée,
Aigrie et renfermée!

Tu ne prends plus de douche,
Tu gardes fermée ta bouche.
Tu préfères surveiller
Le voisin d’à-côté.

C’est ta vie que tu brades,
Espèce de malade.
Dépêche-toi, c’est l’été.
Tu peux encore changer!

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En haut, en bas!

En haut, ça vocalise, ça stridule!
En bas, ça verbalise, ça crapule!

En haut, ça réalise, ça émule.
En bas, ça viabilise, ça spécule!

En haut, ça vitalise, ça pétule.
En bas, ça normalise, ça encule!

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