Wild Chipie

Dernière lueur sur l’étang!

Un nénuphar triste, au regard bancal.
Il transporte la neige sur sa fleur pâle.
Il oscille au gré d’un frais vent banal.

Dernier sourire pâlot,
Il se plie, il se noie.
L’ancre le tire sous l’eau.
Il devient boue en bas!

Sourire à la lune et profond naufrage.
Sa fleur, à la lune, est Luciole en cage!

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Autolâtre!

Entends-tu le ramage
Du beau coq à plumage?





Il ne chante pas bien.
Il gueule tôt, le matin.
Nous envoie au turbin.
Le dimanche, même refrain!

Beau, son chant matinal.
Car il s’adresse à tous.
Tant qu’il n’est que bestial,
Il n’a rien qui repousse!


Entends-tu le ramage
Du beau coq à plumage?

Un poitrail bouclier,
A cocarde bleu, blanc, rouge.
Les deux pieds dans l’ fumier,
Deux neurones qui bougent!

Les ergots repliés,
Il a l’air d’un manchot.
Son discours est à chier.
Se croit sorti du lot!

Effrai hexagonal,
Faux-jeton entre tous.
Le repli national,
C’est notre honte à tous!

Entends-tu le ramage
Du beau coq à plumage?

A quel autre animal, voudriez-vous ressembler?

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Dans les Limbes!

Souvent, je vais dans les Limbes. A ces moments-là, je suis dans les Ouates. Je suis dans les Watt aussi, concentré et déconcentré pleinement. Absent et, somme toute, réfractaire!
Je ne te réponds déjà plus. Je vais, dans les Limbes. J’avance au ralenti. Ne m’interpelle pas. Je ne peux pas te répondre. Je ne peux plus t’entendre.

Tout, autour de moi, est de matière non-féconde. Alors, je regarde ailleurs, vers le Tout en gestation. Quand tout est en ébauche, c’est le Chaos qu’on définit ainsi!
Les Ombres nous surplombent. Je les vois. J’y ai accès. J’ai pris le Tunnel. Je navigue dans l’à-peu-près. A cela, j’excelle. C’est le sens du Voyage. Je le sais.

Je flotte dans les Ouates, dans un Vide rempli de Plein! Un monde parallèle et non-restreint. Je n’adhère plus au notre. J’ai des questions d’astronaute. Je navigue dans du Rien!

Il y a toujours un moment où j’atterris. Trop tôt, l’histoire n’est pas terminée. Ici et là-bas, je me balade dans un conte. Rien n’est fini.

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Moi, ça me parle!

Il y a des soirs où je voudrais me débrancher, m’éteindre.
Il y a des soirs où je voudrais me rebrancher, m’astreindre.

Absence au lieu de Présence,
Intermittence, à tout séquencer!

Absence en terme de Présence.
Un vide comme nécessité?
De ce côté, moi, je penche!

Il y a des soirs où je voudrais m’aimer, m’étreindre.
Il y a des soirs où je voudrais m’absoudre, me feindre.

Pensées ne sont que simagrées.
Cohérence mieux qu’Honnêteté.
Silence devient Cohérence.
Absence devient Présence.
L’improbable est né!

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Un phénix en temps pluviotin!

A quoi ça peut bien ressembler un phénix, si un dieu se met à lui pisser sur la tête?

A la même chose que moi quand je traverse la rue, sec au départ et trempé à l’arrivée.
A un vilain petit moineau mouillé!

Il caille un peu, je vais faire du feu.

Les braises, que j’attise, finiront bien par réchauffer notre petit phénix humilié!

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Ah, ce temps de merde!

Oui, ce temps de merde dont on hérite souvent en fin d’automne. Celui-là! Quand il n’y a que nuages, ou une ondée pour changer et re-nuages.

Comme dans une cocotte-minute, avec un peu d’eau au fond pour bien se mouiller les pompes! Le couvercle qui se visse dés le petit matin , histoire de bien rendre nos journées moroses, humides et frigotes!

Un nouveau modèle de cocotte: à cuisson froide!
Si, ça existe. C’est même à notre usage réservé, rien que pour nous.

On rentre dedans. Les pieds dans l’eau et démarre la cuisson. Pas de chaleur, mais déjà disparaissent les vitamines. Puis disparaît notre croquant. Et avec lui, tout appétit. On devient mous, ternes et tristes dans le noir!

Juste pour dire que j’aime pas ce temps!

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Le mot politique!

Le mot politique est seul capable de dire : Tuez vos mères!

Prendre les mots, les réadapter, c’est les retourner, les réaffecter. Les vider de leur sens! Les lâcher telles chrysalides mortes. Donner ces squelettes comme grain à moudre.

Le mot politique : mot à intention,
Terme perverti pour une ambition!

Prendre à l’adversaire son vocabulaire.
Pour le faire taire, lui remettre ses fers!

Mots salis, mots avilis :
Celui qui fut détruit, c’est : l’Evidence.
Celui qui fut transformé, c’est le Respect.
celui qui fut imposé, c’est : le Secret.
Celui qui fut trahi, c’est : la Solidarité!
Celui qui est visé, c’est : Après?

Qui pratique la guerre des mots, veut gagner. Alors, il joue, insensé!

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Grimpons à l’échelle!

Construisons une échelle qui classerait tout ce que l’on peut être comme être humain. Le pire à zéro, le meilleur à plus l’infini.
Moi, je me vois plutôt bas de gamme. « A un peu de pensée personnelle. Rebelle à ce qu’il ne comprend pas. Du travail! »

Je ne suis pas un Mandela, loin s’en faut. J’en ai encore moins le calme. J’ai pourtant le sentiment de le comprendre.
Je ne suis pas un tyran ou autre inverse. Là, je ne comprends pas. Nada!

Il y a encore bien des choses à apprendre. Et bien plus encore à désapprendre. S’améliorer, il y a lieu. Posthume?

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Ecarte toi, si tu es un Autre!

Chez l’Homme, deux catégories ont toujours évité de se côtoyer. Les Humains et les Autres!

Si tu peux vivre, sans penser comme égaux ceux qui ne sont pas de ta Caste. Que tu les moque, sans vergogne, en Entre-Soi!
Tu n’es pas humain. Tu n’es pas un Humain. Tu es un Autre!

Certains Autres sont des Sang-purs. Nés Autres, ils sont parasites-prédateurs.

Je ne prête pas l’oreille à un Autre. Est-ce qu’il me la rendrait?


Si tu es un Autre, va-t’en, s’il te plaît!

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