La mort de l’Autan!


Cela fait beau temps
Que le vent d’autan
N’honore plus les champs
Et ne peigne plus l’herbe.

Dans les temps d’antan,
Se cogner au vent
T’usait le devant,
Sans trop défroisser l’herbe.

Et le vent d’autan
Se fait astringent.
Il râpe les champs
Et rend les mots acerbes.

Dés l’aube des temps,
C’est écrit vraiment,
La mort de l’autan
Fut racontée à l’herbe!

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Qui es-tu?


Qui es-tu,
Toi qui mues,
Piétinant
Sur tes pieds?

Où vas-tu,
Toi qui sues,
Cheminant,
De tes pieds?

Que sais-tu
Du salut?
Et quel vent
Mène tes pieds?

Que veux-tu?
Bienvenue!
Indigent,
Daigne entrer.

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C’est pas qu’on est con!


C’est pas qu’on est con,
On pense trop vite.
Sans modération,
En stéréotypes.

Quelle est la raison,
Un manque de critique?
C’est pas qu’on est con,
De la même fabrique?

Remettre en question
Le fond de nos slips?
Quelle complication.
Au feu, les principes!

C’est pas qu’on est con,
Nous dit le public.
Mais si, on est con,
Nous dit la critique.

Un con pour un con
Et la même réplique.
Ecouter un con
Et prendre panique!

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Tout un programme!


La charrue a gangrené

La plaine sauvage.
Et la vie s’est exportée,
Là-haut, à l’étage.

Ils ont empapaoutés,
Nourris au fromage,
Les rats, enfin muselés.
Loi est au carnage!

La rivière a débordé,
Sanctifiant l’outrage.
Et le monde en a assez,
Les temps changent d’âge!

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Plus de cent mille morts!


Plus de cent mille morts,
Ce n’est que quelques morts de plus.
Plus de cent mille morts.
Alors, n’en parlons plus. Motus!

Plus de cent mille morts,
C’est se prendre une balle dans l’anus.
Plus de cent mille morts,
C’est comme se faire un infarctus!

Plus de cent mille morts,
C’est encore un crime en versus.
Plus de cent mille morts,
Des humains, des êtres et bien plus!

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Des esclaves, de nos jours?



Tu l’as trouvé, au secours,
Il dormait avec le chien.
On l’avait muselé court,
Nourri de tartines de rien.

Un esclave pour les labours,
Depuis qu’il est orphelin.
Un enfant privé d’amour
Et qui ne compte pour rien.

Tu l’as arrosé d’amour
Et, enfin, il pousse bien.
Sil te sourit, en retour,
Il ne lâche pas ta main.

Ça se passe de nos jours
Et pas que là-bas, au loin.
C’est partout que ça a cours,
La traite des êtres humains!

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J’ai mal au vice!


J’ai mal au vice,
Je suis mutant.
Je suis caprice,
A fortes dents.

Je suis novice,
Pas regardant.
Je suis complice
Et bon enfant.

J’ai mal au vice,
Je suis changeant.
Et je dévisse,
En cancanant.

J’ai la peau lisse,
Des bonnes gens.
Singe d’artifice,
Peu ragoûtant!

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Quand l’histoire se répète!



J’ai jeté mon ancre de terre,
Au pied de cette colline.
Et puis j’ai délaissé la mer
Pour l’eau sale d’une bassine.

J’ai volé tous les vers de terre,
Pour enrichir ma cuisine.
Et du bois, j’ai fait des barrières,
Pour ne pas qu’on me rapine.

Il semblerait que la misère
Revienne et nous assassine.
Pour un plat de pommes de terre,
J’en vois trop qui se tapinent.

S’il faut qu’on retourne en enfer,
Moi, je sors ma carabine.
Et, avant de quitter la terre,
J’humerai l’hémoglobine!

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Un dialogue de sourds!


Pour participer au naufrage,
Il faudra, ma foi, consommer.
Et ce, jusqu’à ce que le cirage
Se mette à user nos souliers.

Oh, ne croyez pas qu’à l’usage,
On délaisse notre humanité.
Et rappelez-vous, qu’à tout âge,
On saura encore s’embrasser.

Et pour échapper au naufrage,
On perdra de la liberté.
On acceptera, avec l’âge,
De ne plus pouvoir réserver.

Et rappelez-vous des passages
De cette chanson de révoltés
Qui évoque le remue-ménage
De tout un peuple rassemblé!

Si on subit, si on est sage,
On sera, peut-être, préservés.
On ne croit plus à ce mirage,
Sur l’amour, la fraternité.

Et écoutez bien le message
De ce monde en train de crier.
Il semblerait qu’il serait sage
De penser à s’en occuper!

Libre à vous de faire bon usage
Du temps qui vous est octroyé.
C’est du présent, c’est un mirage,
C’est demain en train de pleurer!

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