Au bal des sang-purs,
L’air est un peu vicié.
Au bal des ordures,
On se fait poubellier.
Au bal des raclures,
On ne fait que tousser.
Au bal des parjures,
On plaide en référé.
Au bal des impurs,
On se veut semencier!
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Si tes rêves de fric
Sont un peu calcinés,
Regarde-donc, l’Amérique,
C’est là, juste à côté.
Si tes rêves lubriques
Sont un peu tuméfiés,
C’est à cause d’un flic
Qu’on ne peut acheter.
Toi, tu rêvais de fric,
Comme d’une identité.
Un pouvoir pour sadique
Qui adore écraser!
Si tes rêves de fric
Sont un peu calcinés,
Regarde-donc, l’Amérique,
C’est là, juste à côté.
Les combattants du désespoir
Sont ceux qui sortent dans le noir.
Pour donner des coups, au hasard,
Et mettre fin au cauchemar!
Les combattants du désespoir
Se battent pour protéger l’espoir,
Pour ceux de demain, de plus tard.
Ils sont chevaliers de l’espoir!
Les combattants du désespoir
Seront là, en dernier rempart.
Les combattants du désespoir
Sont ceux qui hurlent dans le soir!
Ce que tu viens de jacter,
C’est un pet pendant l’orage,
Un aéroport déserté,
Un vélo qui roule sur la plage!
En bref, une incongruité.
Tu médisais quoi, déjà?
Et sur qui, cette fois?
Un peu trop copié-collé
Et un peu trop réchauffé!
Ce que tu viens de causer,
C’est un discours de ménage,
Quand des cons parlent à la télé.
Un coup de fouet, quand t’es pas sage!
En bref, une insanité.
Tu médis aussi sur moi
Qui veux trop nuancer.
Oh mais, s’il te plaît, tais-toi.
T’es un con, format complet!
Le grand feu d’artifice
Nous prend, comme des Alice!
Au grand bal des complices,
Pas de place aux novices!
Si on revisitait
Un grand champ de bataille.
Si on se revoyait
Tous les traits de mitraille?
La lumière et le bruit
Nous coucheraient, meurtris.
La douleur et la peur
Y mettraient une odeur!
Artifices d’ artificier,
Amoureux du détail.
Belles, la grandeur du boucher,
Le cou de la volaille!
Lumière et artifices,
Triomphe et puis supplice!
Dégâts collatéraux,
Ils puent bien trop, ces mots!
Le grand feu d’artifice
Nous prend, comme des Alice!
Un dernier tour de piste,
Au revoir, les artistes!
Quels sont ces monstres de rue,
Qui peuvent t’avoir tant battu?
Qu’est-ce qu’ils ont fait à ton cul,
Pour t’avoir autant vaincu?
C’est encore ces gosses de riches,
Qui chassent les gueux, dans la rue.
Mais, qu’ont-ils fait à tes miches,
Pour que tu sois tant perclus?
Je vais chercher mon fusil,
Avec les balles pour les miches,
Et des balles pour les pourris.
Gros sel pour leurs chiens-complices!
Je vais prendre mon fusil
Et leur tirer dans les miches.
Ils vont courir vers leurs niches,
Bouffer leurs merdeux délices!
Je réponds à des sévices.
Je réponds à un abus.
Je leur renverrai leur vice,
En leur tirant dans le cul!
Vous dîtes consentir à débattre avec moi.
Monsieur le…, vous êtes bien gentil, de bon aloi.
Après y avoir réfléchi, j’ai compris
Qu’avec quelques mots précis, tout sera dit :
On ne discute pas avec son prédateur.
Je vous combattrai jusqu’à ma dernière heure!
Vous écouter, je n’y vois pas d’intérêt.
Ceci, Monsieur le…, avec tout mon respect.