Il n’est pas comme toi!


Il vole, je ne sais pas comment.
Il remonte autant qu’il descend.
Il t’observe, en te contournant,
Du côté où s’effilent ses dents.

Mais, c’est qu’il a un œil perçant;
Dans ta poche, il voit ton argent.
Comme si l’argent était du sang,
Lui un vampire, naturellement!

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Une vie de rêve!


Moi, j’ai bien marché, aujourd’hui,
En cadence et en marquant le pas.
Moi, j’ai bien mâché, aujourd’hui.
Que des ersatz et du papier gras!

Moi, j’ai bien mordu, aujourd’hui,
Le facteur, aussi deux vilains chats.
Moi, j’ai bien tordu, aujourd’hui,
Mon échine et l’esprit de mon gars.

Moi, j’ai bien visé, aujourd’hui,
Dans mon pied, celui du côté droit.
Moi, j’ai bien tiré, aujourd’hui,
Et j’ai le droit de remettre ça.

Moi, j’aime critiquer, aujourd’hui,
Tout ce qui se passe autour de moi.
Moi, j’aime bien imiter, aujourd’hui.
Alors, je ne sais pas qui est moi!

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Et coule l’homoglobine!


Les dernières gouttes d’homoglobine
S’étirent et tombent dans la bassine.
Ce n’est pas un porc que l’on tue,
Même s’il en a les cris pointus.

Les dernières gouttes d’homoglobine
Se sont figées, dans la bassine.
Ce n’est pas un porc que l’on mange,
Et cette viande a un goût étrange!

Tout ce sang, cette homoglobine,
Appartenait à la voisine.
On remerciera le voisin,
En lui apportant du boudin.

Tout ce sang, cette homoglobine,
Ne résulte pas d’une famine.
Elle allait mourir, c’est certain.
Autant que ça serve à quelqu’un!

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Quand j’ai appris!



Quand j’ai appris, je me suis indigné.
J’ai pris ma plume, j’ai écrit une lettre.
Et ça donné ça : ……………………………………!
Et je n’ai pas signé, ça ne sert à rien.

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La potion du complotiste!

Un maître complotiste,
C’est un vil alchimiste
Qui nous dévoile sa liste
D’ingrédients réalistes.

Une pincée d’évidence,
Un grand bol de méfiance.
Deux cuillères de nuisance,
Très peu d’intelligence!

Un beau cerveau-formol
Et d’étranges bestioles.
Des arguments hors-sol
Qui, bien vite, s’étiolent.

Des rumeurs pour oreilles
Et de grosses ficelles.
Un truc tombé du ciel
Et un rien de cannelle.

La peau d’un responsable
Qui est reconnaissable.
Touiller, c’est présentable.
On peut passer à table!

La potion est amère
Car le mal est sévère.
Complotiste exemplaire,
Il veut sauver la terre!

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Ma petite lumière!



Je voudrais concentrer, dans mes mains, ma petite lumière, puis l’envoyer, en un souffle serein, vers ce qui vit sur terre. Rencontrer, de loin en loin, d’autres lucioles éphémères et, leur main dans ma main, s’apprendre et s’entre-satisfaire.

Je voudrais concentrer, dans mes mains, ma petite lumière, l’envoyer contre les vents-chagrin qui, partout, prospèrent. Ceux qui soufflent, d’un revers de main, des vies similaires! Je veux concocter ce vaccin qu’est l’amour pour mes frères.

Je voudrais contracter, en chemin, de ce bel amour sincère qui fait défendre son prochain contre les méfaits sévères. Je voudrais concentrer, dans mes mains, ma petite lumière puis l’envoyer vers qui a en besoin et se retrouve en galère!

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Au grand bal des impurs!


Au bal des sang-purs,
L’air est un peu vicié.

Au bal des ordures,
On se fait poubellier.

Au bal des raclures,
On ne fait que tousser.

Au bal des parjures,
On plaide en référé.

Au bal des impurs,
On se veut semencier!

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Allez, debout, salope!


Si tes rêves de fric
Sont un peu calcinés,
Regarde-donc, l’Amérique,
C’est là, juste à côté.

Si tes rêves lubriques
Sont un peu tuméfiés,
C’est à cause d’un flic
Qu’on ne peut acheter.

Toi, tu rêvais de fric,
Comme d’une identité.
Un pouvoir pour sadique
Qui adore écraser!

Si tes rêves de fric
Sont un peu calcinés,
Regarde-donc, l’Amérique,
C’est là, juste à côté.

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Les Combattants du Désespoir!


Les combattants du désespoir
Sont ceux qui sortent dans le noir.
Pour donner des coups, au hasard,
Et mettre fin au cauchemar!

Les combattants du désespoir
Se battent pour protéger l’espoir,
Pour ceux de demain, de plus tard.
Ils sont chevaliers de l’espoir!

Les combattants du désespoir
Seront là, en dernier rempart.
Les combattants du désespoir
Sont ceux qui hurlent dans le soir!

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