Cette nuit, sur la plage!


Il y avait plein d’oiseaux morts, cette nuit, sur la plage.
Le temps hâtait le vent vers l’horizon lépreux.
Les nuages avançaient, chargés d’humeur.
La grue quitta le rivage.
La lumière se dépiautait.
Il pensait aux oiseaux qu’il n’avait pas oublié.
Il faut fendre les cannes, marcher dans du cresson.

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Il nettoie sa peinture!

Il nettoie sa peinture
Et la repeint en blanc
Puis il l’accroche au mur
Tel le fond d’un écran

Il prend les cinq couleurs
Un couteau un pinceau
Il se vide de ses peurs
S’assoie sur le bureau

Il conçoit sa peinture
En s’enfermant dedans
Et de même l’écriture
Lui sort par les évents

Il colore la douleur
Pour remplacer ses mots
Il ajoute la chaleur
Que ballotte son égo

Il nettoie sa peinture
Et la repeint en blanc
Et la même procédure
Lui vaut arrêt du temps

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C’est un Très Long Combat!


Tristequeue, monument de l’affolie pelvienne
Criait à véhémence pour qu’elle lui revienne

Tristequeue, Mortecouille
Elle veut aucun des deux
Celui qui la dérouille
Il est un peu comme eux

Mortecouille, bien à plat, en oubliait la sienne
Et rêvait ses émois d’avec une bohémienne

Il paraît que, souvent
Quand t’en es au huitième
Tu prends un peu ton temps
Pour pas refaire énième

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Je m’en remets à Toi!


« C’est une épice eurasienne qui perce l’estomac. Là, c’est une culture
Vivante d’animaux morts, principalement des chats, des rats. Ici, c’est
Une ellipse; personne ne comprendre ça et là vous avez du grain et un
Reste de pâté de foie. Très là-bas, un pot de chambre, en nacre ; Dans,
Un pétunia. »
Le Monde est une Absence, Quand on le Comprend Pas!

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Un baromètre de cuisine?


Un baromètre de cuisine
Qui ne bouge d’autant pas
Un roupillon bien tranquille
Dedans ce tableau-là

Sur une chaise de cuisine
Un bol de Tapioca
On n’en trouve pas, même en chine
Mais, il en trouve pour son chat

Une panoplie marine
C’est quoi, cet oiseau-là
Une batterie de cuisine
Un fond de mort-aux-rats

A l’entrée de la cuisine
La chaise qu’on ne s’assoit pas
Une collection de fanzines
Haute comme un Himalaya

On a franchi la cuisine
Reste le couloir droit
Le baromètre de cuisine
Revient se placer là

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Au temps des noces pâles!


Sa pâleur, son vertige, son cri dénaturé
L’air con de l’endive qu’on assortit d’un navet
Sa valeur, son prestige, elle a tout balancé
En enfante vive, elle leur a gueulé Jamais

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On faisait un puzzle!


Elle cherchait un moyen de se tuer, toute seule, chez elle.
Sa technique pour se pendre le cou à la poignée de la porte,
en s’accrochant au pied un fort élastique, j’ai pas enthousiasmé.
Je lui ai fait revisiter les classiques, baignoire/cachets/rasoir.
Elle m’a dit que, non, elle pouvait pas; elle détestait l’eau.

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Le monde était plat et terne!


J’étais assis à une terrasse. Le monde était plat et terne. Le vieux à la table de droite a posé son livre et puis ses lunettes sur son livre. Il a récité le poème vers le ciel, pour le faire sonner. Je lui ai demandé c’est qui; il m’a dit le nom et le livre; on s’est pas plus parlé. Le monde était toujours plat et terne, mais aussi rempli de plein.

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