Ce n’est pas un débat!


Ce n’est pas un débat,
On peut croire qu’on échange.
Et ça fait un tabac,
Que le monde est étrange.

Chacun, dans son bastion,
En guerre de positions.
T’es sûr d’avoir raison,
Les autres sont des cons!

Je dirais qu’un débat,
Sans avis mitigé,
C’est gueuler, sur les toits,
Qu’on ne peut pas changer.

C’est chacun sa chanson
Et des preuves en béton.
A chacun la mission
De rafraîchir les cons.

Si je ne refuse pas,
Certes, de t’écouter,
Je me fie à ma foi,
En zone contaminée.

L’autre n’a pas raison.
On va, par précaution,
Lui donner un surnom,
L’envoyer en prison.

A défaut de débat,
Sortons-nous de la fange.
Si tu me parles de toi,
Je t’écoute, en échange.

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Tout seul, dans l’ascenseur!

Tout seul, dans l’ascenseur,
C’est grand espace.
Là, tu pleures ton malheur,
Sur tes godasses.

Tout seul, dans l’ascenseur,
Tire ta tignasse
Et réchauffe ta peur.
Que le temps passe!

Tu quittes l’ascenseur
Et ses menaces.
Des lendemains sans peur
Se mettent en place.

Quand tu pleures de bonheur,
C’est sur la place.
Là, tu donnes ton cœur
Et tes limaces.

Quand tu ris du malheur,
C’est bien en face.
Tout seul, dans l’ascenseur,
Reste ta place!

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Sans vous commander!


Et je vais tourner,
Longtemps encore!
Déjà au mois d’août,
Je perds le nord.

Et je peux tourner,
Longtemps encore.
Jouer avec vous,
Rire aux trésors.

Sans vous commander,
D’accord, d’accord,
Je peux demander
De l’al-cool fort?

Et je vais tourner,
Longtemps encore.
Déjà à mi-roue,
J’attends la mort.

Et je sais tourner
Et faire le mort,
Ne rien déserter,
Tout perdre encore!

Sans vous commander,
D’accord, d’accord,
Il doit vous rester
De l’al-cool fort?

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Sûrement, dans un tournant!



Où va le vent joli,
Caressant ton front d’enfant?
Mais ce qui t’a vieillie,
C’est d’avoir été maman.

Si l’automne a un cri,
Il ne peut être différent.
Mais ce qui t’a aigrie,
C’est de te tromper d’amants.

Où finira ta vie?
Sûrement, dans un tournant.
Que veux-tu, aujourd’hui,
Tant qu’il te reste du temps?

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A chanter les cons!


On dit que mes oignons,
Paraît-il, ont poussé.
On dit que ma maison
Est bien trop calfeutrée.
On dit, sur tous les tons,
Qu’on devrait m’enfermer.

Laissez-là mes oignons.
Allez vite grillager
Votre tête de con.
Restez-y, emmurés!

On dit que ma chanson
Est bien trop compliquée.
On dit que mes arpions
Continuent de pousser.
On dit aussi, passons,
Que je suis trop privé.

Las, pour chanter les cons,
Il faut taper du pied.
Je ne parle pas aux cons,
A part pour les moquer!

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Je ne peux rien pour toi!



Je ne peux rien pour toi,
Si tu ne veux pas t’aider.
Je ne peux rien pour toi,
Si tu préfères piétiner.

Je ne peux rien pour toi,
Si tu préfères t’enterrer.
Je ne peux rien pour toi,
A part me re-vacciner.

Je ne viens par vers toi,
Pour te laisser m’insulter.
Je te renvoie chez toi,
Tu ne sais pas t’excuser!

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Le port-hôpital!



Quand on vient s’ancrer
Dans leur port-hôpital,
C’est comme à regret,
Un retour à la cale.

Ils vont réparer,
Exorciser le mal.
Ils vont s’activer
A retendre vos voiles.

Quand on vient s’ancrer
Dans leur port-hôpital,
On est rassuré,
On regarde les étoiles.

J’irai, en juillet,
Dans leur port-hôpital.
Sous le vent mauvais,
C’est la meilleure escale!

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Une maxime à connaître!

Elle nous revient de la préhistoire, pas d’une autre planète, cette maxime, pour mémoire.

« Naître, se nourrir.
Mourir pour nourrir
Celui qui va naître. »

Mais elle reste dans le noir, cette maxime honnête.
On la fuit, ne voulant pas la connaître.

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