
« A part les étanches, est-ce que tout le monde est là?
On se sait d’accord sur un commun, sur des différences.
Alors puisqu’on en est là, engageons-nous pleinement.
Mes amis, il est plus que temps d’avancer ensemble! »
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Enfermé dans sa cage, avec son bourreau…
Le bourreau, lui, il a trop regardé le soleil
Et ses yeux ont brûlé.
Aveugle, il s’en prend à la chair et à l’esprit.
Enfermé dans sa cage, avec son bourreau…
La victime, elle, elle a tant levé les yeux au ciel
Que sa bouche s’est fermée!
La douleur, la peur entrent dans la chair, l’esprit…
Enfermé dans sa cage, avec son bourreau…
— Dîtes-moi, docteur, j’ai quoi?
— Je ne sais pas. Je vous ai fait une vidange complète, ainsi qu’un recalibrage des neurones de la tête.
Par contre, j’ai du monter de deux crans le compteur de votre cercueil à molette.
— Combien, je vous dois?
— 58, je vous ai fait la remise de 2% pour famille soumise.
Genre maladie pourrie, il y a la Démunite.
C’est celle qui bouffe tout entier son hôte .
Une belle saleté, ça aussi encore, merci!
Des amputations, à la queue-leuleu.
Jusqu’à ce que… tu ne puisses plus!
Jusqu’à ce que tu n’aies plus de réponses.
Même la case de fuite s’avère inutile.
Tu es tombé dans la Démunite.
Tu es démuni et tu as besoin d’aide.
Ça commence à se compliquer.
Commencent vraiment les emmerdes!
On suit, tout d’abord, une dame en rose
Et, pendant un temps, on apprend des choses.
Puis, vient le temps de la grande dame en blanc.
Alors, on se lie. C’est l’heure des serments.
On s’installe auprès de la dame en rouge.
On enfante, en vrai. Puis, plus rien ne bouge.
Et c’est l’avènement de la dame en vert.
On s’y remet, avec un cœur ouvert.
Au loin, là-bas, flotte la dame en bleu.
Nos yeux s’ouvrent sur un monde merveilleux.
On rejoint, enfin, la belle dame en noir,
Celle que l’on poursuivait, sans le savoir!
On arrose un enfant,
De son seul arrosoir,
L’arrosoir pour enfants,
La tendresse du soir!
Dans ses yeux, la détresse
Commence à s’effacer.
Nos gouttes de tendresse
L’ont enfin réchauffé.
On a séché ses pleurs.
On voit ses yeux briller.
Dans ses yeux, la douceur
Nous fait nous engager!
Et, sans rien y comprendre,
On se retrouve sur l’heure,
Au fond de ses yeux tendres,
Sous une douche de bonheur!